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     Almudena Grandes

     Inés y la alegría

    Inés et la joie

     

    2010

    épisodes d'une guerre interminable 

     

     Présentation de l'éditeur :

    "En 1944, alors que le Débarquement approche, Monzon et ses compagnons, membres du parti communiste, sont convaincus de pouvoir instaurer bientôt un gouvernement républicain à Viella, en Catalogne. Pas très loin de là vit Inès. 
    Restée seule à Madrid pendant la guerre civile, elle a épousé la cause républicaine, au grand dam de son frère, délégué provincial de la Phalange de Lerida, qui la tient à l’œil. 
    Inès écoute Radio Pyrénées en cachette et capte un jour l'annonce de l’Opération Reconquête. Pleine de courage, elle décide de rejoindre cette armée. Une vie aventureuse et un grand amour l'y attendent. "

    Traduit de l’espagnol par Serge Mestre

    Les critiques :

    "Un roman complet et riche en situations et dans lequel la fiction et la réalité s'enrichissent réciproquement."J.A. Masoliver Ródenas, Culturas (La Vanguardia)

    "Un roman admirable. Rempli autant de vérité historique que de vérité narrative." R. Reig, (Abc Cultural)

    "Etoffant sans relâche ses personnages, réels ou inventés, tous plus fascinants les uns que les autres, sa plume reste constamment dans une dimension très littéraire. Elle est grande, la Grandes." (L'express)

    "Almudena Grandes est de cette génération qui aborde 
la guerre civile sans complexe, sans tabou, 
avec ses figures et
ses combattants, anonymes ou pas, de la République espagnole." (L'humanité) 

     ____________

    Ce livre inaugure la série "Episodes d'une guerre interminable". Almudena Grandes accomplit ici un devoir de mémoire pour son pays. Ce projet démarre en 1939 pour se terminer en 1964 avec le début de "l'ouverture". 

    Cette série doit son titre à l'œuvre de Benito Pérez Galdós, Episodios nacionales, dont Almudena Grandes est une grande admiratrice. Comme lui, elle a voulu construire une histoire de fiction qui cadre dans le moule d'un fait réel dans le temps et dans l'espace, un récit dans lequel les personnages de l'Histoire avec grand H interfèrent dans celui des personnages de fiction.

    Pour l'écriture de son roman "Le cœur glacé" (Corazón helado) paru en 2007, elle a réuni énormément de documentation et elle s'est rendu compte qu'elle avait matière pour de nombreuses autres histoires de résistance et clandestinité, de maquis, taupes et d'exilés, suffisamment pour les six volumes du cycle dont trois ont déjà paru, les deux premiers ont été traduits en français, le troisième devrait l'être très bientôt :

    1. Inès et la joie
    2. Le lecteur de Jules Verne raconte la traque et la répression de la guérilla entre 47 et 49 à travers l'histoire de Nino, neuf ans, fils d'un garde civil.
    3. Las tres bodas de Manolita : Une jeune fille de 18 ans alors que sa mère est emprisonnée et son père mort, prend en charge ses frères et sœurs.
    4. Les patients du docteur García : Un médecin républicain de 30 ans découvre un réseau d'exfiltration de nazis en 1940.
    5. Dans un hôpital psychiatrique, un médecin de 35 ans côtoie la mère de la jeune républicaine prodige Hildegard Rodriguez (deux personnages ayant réellement existé). Cette femme avait conçu et programmé l'éducation de sa fille pour qu'elle devienne le modèle de la femme moderne accomplie. 
    6.      Le dernier épisode racontera l'histoire d'une fille de 14 ans dont le père est une "taupe".  Sa famille déménage de Al Almendralejo pour Eibar. 

    Chacun de ces romans est une histoire distincte des autres et peut se lire indépendamment. Les lecteurs qui ne connaissent pas encore Almudena Grandes, seront conquis par ce premier tome qui tout en nous attachant à deux héros de fiction nous éclaire sur l'Espagne au début du franquisme avec les mouvements d'opposition et de résistance de personnages historiques. 

     Une interview d'Almudena Grandes en français sur France Inter à partir de la 10ème minute : https://www.franceinter.fr/personnes/almudena-grandes

    Almudena Grandes qui est aussi chroniqueuse dans le journal "El País" a défini dans son article du 4 avril 2014 le rôle de l'historien et celui du romancier. (en espagnol)

     http://elpais.com/elpais/2014/04/04/opinion/1396616306_043052.html

    Voici un article intéressant concernant l'oeuvre d'Almudena Grandes :

    http://www.thierry-guinhut-litteratures.com/article-almudena-grandes-le-coeur-glace-ines-et-la-joie-ou-la-memoire-du-franquisme-et-de-l-espagne-106695564.html

    "Inés y la alegría" sur le site de l'éditeur :

    http://www.tusquetseditores.com/titulos/andanzas-ines-y-la-alegria

    Et sur le site officiel d'Almudena Grandes :

    http://www.almudenagrandes.com/

     

     


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  • Le Noël de Manolito

    Manolito tiene un secreto

     

     Elvira Lindo

    Elvira Lindo est une romancière et journaliste espagnole contemporaine importante, on l'a évoquée lors de notre soirée sur les écrivaines espagnoles en 2011, elle  écrit des romans, des essais, des scénarios de films, elle est chroniqueuse à El Pais. Elle a écrit de nombreux livres pour enfants comme la série des Manolito (genre de « Petit Nicolas » espagnol) au nombre de huit.

    En Espagne, ce petit "binoclard", "gafotas" en espagnol,  est un véritable phénomène. Ses aventures ont été lues à la radio et portées à l'écran. Il vit à Carambachel, un quarter populaire et un peu déshérité de Madrid, aussi quand le Maire de Madrid annonce sa visite pour la fête de Noël toute l'école se mobilise pour l'accueillir mais rien ne va se passer comme prévu...


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  • Mapuche

    Mapuche

     

    Caryl Férey

    éditions Gallimard

    collection série noire

     Le mot de l'éditeur :

    Jana est Mapuche, fille d’un peuple indigène longtemps tiré à vue dans la pampa argentine. Rescapée de la crise financière de 2001-2002, aujourd’hui sculptrice, Jana vit seule à Buenos Aires et, à vingt-huit ans, estime ne plus rien devoir à personne.
    Rubén Calderon aussi est un rescapé – un des rares « subversifs » à être sorti vivant des geôles clandestines de l’École de Mécanique de la Marine, où ont péri son père et sa jeune soeur, durant la dictature militaire.
    Trente ans ont passé depuis le retour de la démocratie. Détective pour le compte des Mères de la Place de Mai, Rubén recherche toujours les enfants de disparus adoptés lors de la dictature, et leurs tortionnaires…
    Rien, a priori, ne devait réunir Jana et Rubén, que tout sépare. Puis un cadavre est retrouvé dans le port de La Boca, celui d’un travesti, « Luz », qui tapinait sur les docks avec « Paula », la seule amie de la sculptrice. De son côté, Rubén enquête au sujet de la disparition d’une photographe, Maria Victoria Campallo, la fille d’un des hommes d’affaires les plus influents du pays. Malgré la politique des Droits de l’Homme appliquée depuis dix ans, les spectres des bourreaux rôdent toujours en Argentine. Eux et l’ombre des carabiniers qui ont expulsé la communauté de Jana de leurs terres ancestrales…
    Quatre ans après le très remarqué Zulu, Caryl Férey revient en force avec un thriller plein de bruit et de fureur. Ceux qui ont aimé ses précédents livres retrouveront la marque de l’auteur : deux héros cabossés par la vie, lestés par une histoire personnelle traumatique mais qui décident malgré tout de se tenir vivants, de s’indigner et résister.
    L’originalité de Mapuche ? L’importance qu’y occupe l’amour. Certes nous sommes face à roman noir critique et pétaradant, qui ausculte sans fard les failles de l’Argentine, mais Mapuche est avant tout une histoire d’amour. Par delà les énigmes résolues et les cadavres sortis du placard peu ragoutant de l’Histoire, nous assistons à la rencontre de deux êtres perdus que finalement seul l’amour sauvera…

    Quand on touche à des problèmes issus de cette période tragique de la dictature en Argentine, tel celui des enfants volés puis adoptés, il n'est pas toujours facile d'accéder à la vérité tant les anciens oppresseurs, toujours là, sont prêts à tout pour l'entraver.

    Nous sommes emportés par le rythme de ce thriller, avec Rubén Calderon, rescapé des geôles de l'école de mécanique de la marine et Jana, magnifique figure de la tribu indienne Mapuche quasiment décimée. Tous deux, victimes habitées par la passion de la vérité, vont franchir d'incroyables obstacles pour la découvrir.

    C'est un livre dur, illuminé par une très belle histoire de courage et d'amour que vous allez dévorer...

    Claude de C. (28/10/2013)

    Outre l’intrigue et la qualité de l’écriture, on découvrira pour certains, on retrouvera pour d’autres la peinture de l’Argentine et en particulier de Buenos Aires et de ses quartiers (La Boca, Puerto Madero, Palermo …..), de ses environs (Tigre et le delta du río Parana) dans la période post dictature militaire, avec de nombreux retours en arrière sur les pratiques de la Police et de l’Armée pendant la dictature, et l’intervention de quelques « conseillers » étrangers …. dont d’anciens militaires Français.

    Superbe !

    Michel J. (29/01/2015) 

     


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  • Arènes sanglantes Arènes sanglantes Arènes sanglantes

    Arènes sanglantes

    Sangre y arena

     

     

    Vicente Balsco Ibañez

     Ce livre est proposé dans l'émission "Rutas Hispánicas" du 26 octobre 2013 sur Radio 4

    Vicente Blasco Ibáñez (1867 - 1928) fut un écrivain, journaliste et homme politique espagnol. Anticlérical et républicain.  Il fonda un mouvement politique auquel il donna son nom, le blasquisme.

    Son militantisme et ses activités journalistiques lui valurent procès, exils et à plusieurs reprises la prison. Il s attacha à décrire la vie sociale de son temps, dénonçant hypocrisies, inégalités et injustices avec une inlassable énergie. Son style de roman naturaliste l'a fait comparer à Émile Zola.

    Arènes sanglantes, Boue et Roseaux, Parmi les orangers, Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, L'Argonaute sont les plus connus de ses romans.

    Arènes sanglantes :

      

    Résumé :

    "Juan Gallardo s'ennuie dans l'échoppe de cordonnier, à Séville, où sa mère l'a placé en apprentissage. Il s'ennuie et rêve des torils, des arènes, de la gloire...   Il y parviendra. Courant les novilladas, récoltant çà et là quelques coups de corne, il recevra l'« alternative » et deviendra l'idole des aficionados. Mais, malheur à celui dont la main tremble au moment décisif : il risque les huées et la mort. Miné par une passion, mal payée de retour, pour une femme séduisante et capricieuse, Gallardo, comme bien d'autres, ensanglantera l'arène.   Publié en 1908, Arènes sanglantes connut un immense succès bien au-delà des frontières espagnoles. Coloré, romantique, mais d'un réalisme puissant, ce roman demeure une des plus saisissantes évocations littéraires du monde pittoresque et cruel de la tauromachie." 

     

    Extraits :

    "C’étaient de vieux aficionados qui, heureux de figurer dans une coterie et de posséder une idole, avaient adopté Gallardo pour « leur matador » et lui donnaient de sages conseils, non sans rappeler à tout bout de champ leur adoration rétrospective pour Lagartijo ou pour Frascuelo . Ils tutoyaient le matador avec une familiarité protectrice ; mais celui-ci, lorsqu’il leur répondait, ne manquait pas de mettre don devant leurs prénoms, en vertu de la traditionnelle séparation de castes qui existe entre le torero, surgi de la plus basse classe sociale, et ses admirateurs." ... 

    ..."Et l'homme, repoussé d'un coup de  tête, s'aplatit sur le sable. Et le taureau fondit sur lui, enleva ce corps  inerte, le rejeta sur le sol, se mit à courir le long de la barrière. On  voyait sur le garrot la poignée de l'estoc enfoncé jusqu'à la garde. Le matador se releva péniblement, et tout l'amphithéâtre l'applaudit. «   Vive l'enfant de Séville ! Cette fois, il avait réellement été bon.

    Mais Gallardo ne répondait par  aucun signe de remerciement à cet enthousiasme. Il restait courbé dans une  attitude douloureuse et se tâtait le ventre. Puis il fit quelques pas en  zigzag, regardant à droite et à gauche comme pour chercher la porte de  sortie. Finalement il trébucha, à la façon d'un homme ivre, et s'affaissa par  terre.

    Quatre valets de piste accoururent,  le prirent sur leurs épaules. Pendant qu'ils l'emportaient à l'infirmerie, sa  tête oscillait, livide, et ses yeux étaient vitreux."

     _______

    Vicente Blasco Ibañez a décrit avec réalisme l'univers très dur de la corrida au début du XXème siècle : Le jeune torero victime de ce système impitoyable, condamné à satisfaire le public sans pitié souvent au prix de sa vie, la tradition faisant fi de la souffrance des chevaux des picadors à une époque où ils n'étaient pas protégés contre les cornes du taureau et finissaient presque toujours éventrés, enfin, le "sacrifice" des taureaux, mutilés par les piques et les banderilles, manqués plusieurs fois par l'épée et agonisant devant la foule déchaînée...

    Ce roman est  considéré comme un grand classique et le meilleur plaidoyer contre la corrida. Certes, depuis cent ans la corrida a un peu évolué mais notre société n'accepte plus la souffrance des animaux, il n'est plus pensable d'ignorer celle du taureau et de trouver des arguments pour la justifier.  Pour moi, la corrida doit changer pour ne pas disparaître.

    Françoise H . 

    Ce roman a été adapté au cinéma dès 1922 avec rudolph Valentino dans le rôle de Juan Gallardo, puis repris en 1941 avec Tyrone Power, et ensuite en 1989 avec Christopher Rydell et Sharon Stone. 

     

       Arènes sanglantes

      1922

      

       Arènes sanglantes

      1941

     

       Arènes sanglantes

      1989


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  • Les bestiaires

     Les bestiaires

     

     

    Henri de Montherlant

       Ce livre est proposé dans l'émission "Rutas Hispánicas" du 26 octobre 2013 sur Radio 4

     

    Quatrième de couverture  :

    Dès sa première adolescence, Montherlant s'est enthousiasmé pour les courses de taureaux, découvertes au cours de vacances en Espagne. Il a lui-même pratiqué l'art tauromachique et a reçu, en 1925, un assez grave coup de corne. Les Bestiaires - où l'on retrouve le héros du Songe, Alban de Bricoule, rajeuni de quelques années - est l'œuvre que l'écrivain a tirée de son expérience des taureaux et de sa connaissance de l'Espagne. Dans les corridas, Montherlant ne voit pas seulement une épreuve tragique où l'homme affronte la mort, mais une cérémonie religieuse, un sacrifice sanglant hérité de l'ancienne religion de Mithra.

     

      

     


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  •  L'été dangereux  

    L'été dangereux

    L'été dangereux

     

    Ernest Hemingway

    Livre proposé par Françoise H. dans l'émission "Rutas Hispánicas" du 26 octobre 2013 sur Radio 4 :

    L'été 1959, Ernest Hemingway revient en Espagne avec sa femme et parcourt le pays au gré des corridas de son ami torero Antonio Ordonez. Il connaît bien l'Espagne pour avoir couvert la guerre civile du côté des républicains. Lors de ce premier séjour il avait découvert la corrida et en était devenu un "aficionado" accompli. Il décrit et juge avec détails et explications techniques les combats de son ami et du beau-frère de ce dernier : Luis Miguel Dominguín. Il parle de leur rivalité, bénéfique au public mais amenant les toreros à se mettre davantage en danger. D'ailleurs, cet été-là, tous deux furent gravement blessés.

    Pour Hemingway, les trois qualités principales d'un torero sont : le courage, l'adresse et la grâce devant un péril de mort.

    Les lecteurs espagnols  lui en ont voulu d'avoir dénigré le grand Manolete en disant qu'il utilisait des "trucs" pour impressionner le public.

    Hemingway était  fasciné  par la mort, toute sa vie, il s'est mis en danger : il s'engagea comme ambulancier pendant la première guerre mondiale en Italie où il fut blessé, il assista à la guerre civile espagnole comme correspondant de guerre, il participa également à la deuxième guerre mondiale. Amateur d'armes, Il chassait en safari et pêchait au gros.

    Il se suicida en 1961, à l'âge de 62 ans, un an après la parution de ce livre.

    Extraits :

    Hemingway parle d'Antonio Ordoñez, d'abord face au péril de mort puis face à la mise à mort du taureau :

    "Il ne pouvait combattre comme il le faisait sans avoir des nerfs parfaits et sans jamais se faire de soucis. Car la manière de toréer, sans trucages, dépendait de sa compréhension du danger et de sa capacité à le maîtriser par la façon dont il s'ajustait à la vitesse du taureau [...] au moyen de son poignet qui était gouverné par ses muscles, ses nerfs, ses réflexes, ses yeux, son savoir, son instinct et son courage."

    "N'importe qui peut affronter la mort mais se consacrer à l'amener aussi près que possible tout en effectuant certains mouvements classiques [...] avant de l'administrer soi-même avec une épée à un animal pesant une demi-tonne et que l'on aime est plus compliqué que de seulement affronter la mort. [...] Antonio devait tuer avec vitesse et humanité et donner pourtant au taureau toutes les chances de l'atteindre lorsqu'il passait par dessus la corne...

    "Chacun de ses mouvements fut parfait et classique. mais aucun n'était froid. Il était de nouveau plein d'amour avec les taureaux et il les dirigea et les commanda avec grâce et élégance et donna la mort proprement et à la perfection. Ce fut bon de le voir de si près dans le callejón et d'entendre tout ce qu'il disait aux taureaux..."

    Hemingway décrit le taureau avec détachement. Ici, il n'est pas conforme à ce qu'on attend de lui... Pour l'auteur comme pour tout aficionado, la mort du taureau est l'aboutissement normal de la corrida, l'apothéose, et le rôle de l'animal est la mise en valeur des qualités du torero.

    "Le taureau de Luis Miguel était gros et très puissant. Il renversa le cheval à sa première charge et les picadors firent de leur mieux pour lui retirer sa puissance et sa combativité. Il était si gravement blessé qu'on posa une seule paire de banderilles. Luis Miguel entreprit le taureau à demi détruit et tenta de faire une bonne faena avec lui [...] Il finit bien et enfonça l'épée jusqu'à la garde..."

     

     


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  • Des taureaux dans la tête

    Des taureaux dans la tête

     

    François Zumbiehl

     

    Editions Autrement,  Collection : Passions complices

     

      Ce livre est proposé dans l'émission "Rutas Hispánicas" du 26 octobre 2013 sur Radio 4

    François Zumbiehl a longtemps vécu en Espagne où il a été conseiller culturel à l’ambassade de France ; il est aujourd’hui le directeur de la culture de l’Union Latine.

    Dans ce livre, il a demandé aux toreros célèbres des années 50-60 de se raconter.

    Dominguin, Vasquez, Ordoñez, Paco Camino, El Viti, El Cordobés s'expriment sur leur vie consacrée à la tauromachie, chacun avec sa sensibilité personnelle.

    Il est intéressant, après avoir lu le récit d'Hemingway dans "L'été dangereux" de comparer les témoignages d'Antonio Ordoñez et de Luis Miguel Dominguín avec ceux de l'auteur américain.

    Françoise H.

    Extraits : deux points de vue différents sur la mort du taureau

    Antonio Ordoñez : "Il me parait absurde qu'un artiste puisse éprouver autre chose que de la tristesse en se préparant à donner la mort [...] Pour moi la mise à mort a toujours été la partie la plus mécanique de la tauromachie. La beauté réside dans tout un ensemble de gestes suscités par la corrida, qui n'ont pas du tout besoin pour exister de la mort du taureau."

    Luis Miguel Dominguín : "... Donner la mort au taureau, c'est accomplir jusqu'au bout le rite[...] Le taureau brave et véritablement bon, il faudrait lui "pardonner la vie" [...] Toutefois, l'éleveur devrait s'engager à reverser le prix de cet animal à une oeuvre de bienfaisance, et ne pas s'imaginer qu'il va pouvoir s'offrir à bon compte un étalon, et en plus, tirer gloire de ce succès.

    [...]La tauromachie est une réalité si enracinée en Espagne, elle exprime si bien la psychologie du peuple qu'elle ne peut pas disparaître..." 

     

     

     

     

    François Zumbiehl a publié un deuxième tome avec des témoignages de toréros célèbres des années 80.


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  • Le tango de la vieille garde Le tango de la vieille garde

    Le tango de la vieille garde

    El tango de la vieja guardia

     

    Arturo Pérez Reverte

       

    L'auteur: Arturo Pérez Reverte, écrivain espagnol né en 1951 a été journaliste, correspondant de guerre pendant vingt ans. Il est membre de l'Académie royale espagnole.

    Il a écrit de nombreux romans à succès dont certains ont été portés à l'écran comme Le maître d'escrime, Le tableau du peintre flamand ou Le club Dumas ainsi que la fameuse série de "cape et d'épée" du Capitaine Alatriste qui compte sept ouvrages.

    Les derniers romans, inspirés d'évènements d'actualité ou historiques m'ont captivée comme La peau du tambour, Le peintre des batailles, Le cimetière des bateaux sans nom, La reine du sud.

    Pendant le dernier voyage de la Tertulia j'ai acheté ce livre qui vient juste de paraître en France.

    Le tango de la vieille garde : L'histoire commence dans les années vingt sur un bateau transatlantique où Max exerce la profession de danseur mondain mi-gigolo, mi-gentleman cambrioleur. Sous le charme de Mercedez, femme d'un célèbre compositeur, il guide le couple dans les bas-fonds de Buenos Aires berceau des premiers tangos dits "de la vieille garde"...

     Max et Mercedez se croiseront à nouveau dans les années trente sur la côte d'Azur puis dans les années soixante en Italie sur fond de passion, d'espionnage et d'aventures.

    Je le recommande aux élèves du cours de tango de la Tertulia ou d'ailleurs !

    Françoise H.


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    Le rêve du celte

    Le rêve du celte

    El sueño del celta

      

    Mario Vargas Llosa

     

      

    "Sous la peau du rêve, la torture du cauchemar. Dans son avant-dernier roman, Mario Vargas Llosa conte les péripéties de l’aventurier et révolutionnaire irlandais Roger Casement ( 1864-1916) qui découvre au fil de ses voyages en Afrique et en Amazonie l’injustice sociale mais surtout les méfaits du colonialisme.

    Le thème central de cette biographie conduite comme un roman est la dénonciation de la monstrueuse exploitation de l’homme par l’homme dans les forêts du Congo, alors propriété privée du roi Léopold II de Belgique, et dans l’Amazonie péruvienne, chasse gardée des comptoirs britanniques jusqu’au début du XXe siècle.

    « Comment se pouvait-il que la colonisation soit devenue cet horrible pillage, cette inhumanité vertigineuse où des gens qui se disaient chrétiens torturaient, mutilaient, tuaient des êtres sans défenses et les soumettaient à des cruautés aussi atroces, enfants et vieillards compris… »

    Personnage controversé, intransigeant, peu commode, le héros auteur d’un célèbre rapport sur l’Afrique qui porte son nom rêve d’un monde sans colonies avec comme prolongement nécessaire celui d’une Irlande indépendante. Alors cet homme passionné et intègre se lance dans une action politique qui le conduira à mourir tragiquement dans la disgrâce et l’oubli.

    C’est un livre brillant qui exhume une fascinante figure historique qu’il replace dans son époque et dans la trame unique de son destin.

    Mais en même temps il nous invite à réfléchir sur des sujets strictement contemporains comme le nationalisme, l’homophobie ou les séquelles du colonialisme européen en Afrique et en Amérique latine."

    Martine F.

     

      

      

     


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     Tours et détours de la vilaine fille

    Travesuras de la niña mala

     

    Mario Vargas Llosa

     Mario Vargas Llosa a vécu dans plusieurs pays européens dont la France, il parle d'ailleurs notre langue, il se définit lui-même comme un citoyen du monde. C'est en effet un écrivain très "international" ! Fort de sa connaissance du monde, il a écrit "Tours et détours de la vilaine fille" paru en 2006.

      

    Quatrième de couverture

    Que de tours et de malices chez cette «vilaine fille», toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le «bon garçon». Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l'un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d'une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d'autre souci que les chagrins d'amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu'on appelait à Miraflores «la petite Chilienne» allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l'épouse d'un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London.
    D'une époque, d'un pays à l'autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher. Il n'est jamais facile d'écrire l'histoire d'une obsession. Mais la difficulté est encore plus grande quand il s'agit d'une obsession amoureuse et quand l'histoire que l'on raconte est celle d'une passion. Mario Vargas Llosa avait déjà affronté ce défi par le passé dans La tante Julia et le scribouillard (1980), l'un de ses romans les plus populaires. Et voici qu'il le relève encore vingt-cinq ans plus tard et nous offre ce cadeau inattendu : une superbe tragi-comédie où éros et thanatos finissent par dessiner une autre Carte de Tendre entre Lima, Paris, Londres et Madrid. Car Tours et détours de la vilaine fille est bien cela : la géographie moderne d'un amour fou.
     

    Voir la présentation de l'auteur dans l'article sur "La ville et les chiens"

     

      


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    Pantaleón et les visiteuses Pantaleón et les visiteuses

    Pantaleón et les visiteuses

    Pantaleón y las visitadoras

     

    Mario Vargas Llosa

     

    En 1973, Mario Vargas Llosa a écrit une autre satire de l'institution militaire dans un contexte de dictature. Loin de la violence de "La ville et les chiens", il a choisi pour ce roman un ton hilarant.

    Il a pour cadre l'Amazonie péruvienne. Il montre comment l'armée utilise un jeune officier zélé et perfectionniste, Pantaleón Pantoja,  pour monter un système de prostitution dans le but de lutter contre le viol des vilageoises par les soldats. 

     

    Pantaleón et les visiteuses

     

    Il était une fois un capitaine

    Obéissant, efficace, organisé, précis,

    Un de ceux que l’armée enchaîne,

    Car elle est toute leur vie.

     

     C’est alors qu’il fut chargé,

    Par des supérieurs pragmatiques,

    D’une mission pour le moins drôlatique

    La mise sur pied d’un nouveau service

    Le S.V.G.P.F.A. le bien nommé,

    Service de visiteuses pour garnisons, postes frontières assimilés.

      

    Sous ce doux nom de visiteuses

    Se cachaient des personnes aux formes généreuses

    Dont la mission salutaire

    Etait de soulager les ardeurs

    Des militaires en chaleur.

     

    Sans y voir le moindre vice

    Et pour le bon fonctionnement du service,

    De manière nette, précise, calculée,

    Il organisa et coordonna les opérations.

    Hymne, uniformes, couleurs, prestations,

    Tout était  programmé et surtout minuté !

    Mais dans toute machine bien huilée,

    Il arrive qu’un petit grain de sable

    Ne vienne malignement gripper

    Des engrenages bien huilés.

    Une trop belle visiteuse,

    Un prêtre fanatique,

    Et l’aventure, jusque-là joyeuse

    Bascule du burlesque au tragique.

     

    Mais du capitaine ou de ses supérieurs

    Lequel de tous avait un cœur ?

    Et tout au long de cette pitoyable épopée

    Le bouffon n’était pas celui qu’on croyait.

     

    Martine F.

     

      

    Francisco José Lombardi, réalisateur péruvien a adapté ce roman au cinéma dans une version très réussie, respectant tout à fait l'ambiance du livre, avec des acteurs talentueux dont Pilar Bardem (mère de Javier Bardem). On y découvre la région amazonienne du Pérou et ses habitants métissés dans un parler hispano-américain authentique.

     

    Ce film n'est pas sorti en France mais on peut le trouver en Espagne ou le visionner sur Internet.

     

     

      


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  • Le paradis un peu plus loin

    Le paradis un peu plus loin

     Le paradis un peu plus loin

    El paraiso en la otra esquina

     

    Mario Vargas Llosa

     

     Mario Vargas Llosa est un écrivain péruvien né en 1936.  Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2010, plusieurs de ses romans ont été abordés pendant la soirée "Littérature et jumelage" en avril 2013 consacrée aux  "écrivains hispano-américains  prix Nobel de littérature".

    Auteur de plus de cinquante ouvrages, il est avant tout romancier :

    Dorénavant, les gens peuvent voyager, vivre dans divers pays, dans diverses  langues. Il n'y a pas si longtemps, seul le roman offrait cette possibilité...  le roman donne à la vie une dimension extraordinaire. Il est l'expression d'une  vie que nous n'avons pas, dont nous rêvons. Le roman, la fiction sont les seuls  moyens de satisfaire cet appétit. En ce moment d'ailleurs le romancier a de quoi  faire, les appétits inassouvis sont si nombreux !"

    Il a écrit sur des thèmes très variés tels que le dépassement de soi, la quête de l'idéal, la sujetion de l'homme par l'homme etc. dans des genres tous aussi différents que des romans policiers, érotiques, historiques, épiques, autobiographiques, satiriques etc.

    Le paradis un peu plus loin :

    Ce livre, publié en 2003, a été évoqué lors de la soirée "Littérature et jumelage". Le titre a été emprunté à un jeu d'enfant auquel jouait Flora Tristan petite fille,  sans savoir qu'il avait une origine péruvienne. Il s'avère ici une métaphore de la vie.

    Le paradis un peu plus loinFlora Tristan

    1803-1844

    "Le paradis un peu plus loin" est inspiré par la fin de vie de Paul Gauguin à Tahiti et aux Marquises et celle de sa grand-mère d'origine Péruvienne Flora Tristan, féministe, anarchiste, engagée dans les combats ouvriers de la fin du XIXème siècle en France. Ces deux êtres libertaires, passionnés, humains sont tous deux en quête d'un idéal, de leur "paradis" qui les emmène toujours un peu plus loin. Mario Vargas Llosa rend ce roman passionant avec son style toujours très proche des lecteurs en racontant en parallèle ces deux parcours hors du commun.

    Françoise H.

     

      Le paradis un peu plus loinPaul Gauguin

    1848-1903

     


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  • La fête au bouc

    La fiesta del chivo

      

    Mario Vargas llosa

     L'auteur : 

    Mario Vargas Llosa est un écrivain péruvien né en 1936.  Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2010, plusieurs de ses romans ont été abordés pendant la soirée "Littérature et jumelage" en avril 2013 consacrée aux  "écrivains hispano-américains  prix Nobel de littérature".

    Auteur de plus de cinquante ouvrages, il est avant tout romancier :

    Dorénavant, les gens peuvent voyager, vivre dans divers pays, dans diverses  langues. Il n'y a pas si longtemps, seul le roman offrait cette possibilité...  le roman donne à la vie une dimension extraordinaire. Il est l'expression d'une  vie que nous n'avons pas, dont nous rêvons. Le roman, la fiction sont les seuls  moyens de satisfaire cet appétit. En ce moment d'ailleurs le romancier a de quoi  faire, les appétits inassouvis sont si nombreux !"

    Il a écrit sur des thèmes très variés tels que le dépassement de soi, la quête de l'idéal, la sujétion de l'homme par l'homme etc. dans des genres tous aussi différents que des romans policiers, érotiques, historiques, épiques, autobiographiques, satiriques etc.

      Un des principaux traits communs entre les six lauréats hispano-américains étant la lutte contre la dictature, ce thème a été un fil conducteur de la soirée, c'est pourquoi une attention particulière a été apportée aux trois romans : "Monsieur le Président" de Miguel Angel Asturias, "L'Automne du patriarche" de Gabriel García Marquez et "La fête au bouc" de Mario Vargas Llosa. Tous trois font le portrait du didacteur universel dans des styles très différents.

    La fête au bouc :

    Citation de l’auteur à propos de la dictature : 

     « Une dictature représente le mal absolu pour un pays, une source de brutalité et de corruption, et de profondes blessures qui tardent longtemps à se refermer, qui empoisonnent son avenir et créent des habitudes et des pratiques malsaine qui se prolongent au long des générations en retardant la reconstruction démocratique. C’est pourquoi elles doivent être combattues par tous les moyens. »

         Ce roman de Mario Vargas Llosa  est certainement l'un des plus connus. 

    L’action se situe à Saint Domingue en mai 1961. A l’époque, la capitale Saint Domingue portait le nom de son dictateur et se nommait «  Ciudad Trujillo » 

    Le titre de ce roman est emprunté à un titre de merengue dominicain célèbre : «  Mataron al chivo »

        Les personnages : 

    Elle, c’est Urania, brillante avocate d’affaires new-yorkaise, qui décide après trente ans d’absence de revenir dans son pays d’origine dont elle s’est enfuie très jeune pour échapper à la dictature. Pourquoi au cours de toutes ces années n’a-t-elle pas donné de ses nouvelles à sa famille ni répondu à chacune de leurs lettres ? Que vient-elle chercher, si ce n’est à travers une enfance volée la découverte d’elle-même ?

    Lui ? c’est son père, Agustin Cabral, autrefois ministre zélé et servile de l’Autre, prêt à tout pour ne pas disparaître du premier cercle du pouvoir, pour ne pas voir son nom vilipendé par les journaux aux ordres du gouvernement. Et pourtant, il n’a pu éviter ni sa chute ni sa mise à l’index bien qu’ayant cédé à la bassesse et à la compromission. En cette année 1961, il est sénile, cloué sur un fauteuil roulant et aucune de ses lettres envoyées à sa fille n’a obtenu de réponse.

    L’autre ? C’est le bouc «  el chivo » et plus précisément Rafaël Léonidas Trujillo dit « le chef » qui gouverne son pays depuis 1930 en despote sanguinaire, violent, froid, calculateur et manipulateur. Il verrouille tout, torture, élimine, massacre, corrompt, pervertit et tire les ficelles de ces pauvres marionnettes prêtes à toutes les bassesses pour lui plaire. Il a des couilles, lui, le travailleur acharné à l’emploi du temps répétitif et minuté sanglé dans ses costumes ou uniformes impeccables, et il s’en sert dans une frénésie sexuelle permanente qui trouve un assouvissement pervers dans le viol de jeunes vierges sacrifiées. Pourtant en cette année 1961 , tout commence à se craqueler et à échapper à son contrôle : son corps d’abord qui n’obéit plus aussi bien à ses désirs, l’église catholique ensuite qui dans ses églises manifeste son opposition et les Etats -Unis enfin qui pratiquent le blocus économique.

    Eux, ils sont plusieurs. Plusieurs rebelles au régime, décidés à se débarrasser du tyran. Certains, anciens fervents trujillistes, voient en cet assassinat l’acte qui rachètera leur lâcheté, d’autres sont des opposants de la première heure.

    Alors....

     

    C’est un livre puissant, d’une rare intensité, à la beauté crépusculaire. A l’occasion de cette soirée, je l’ai lu une seconde fois et je dois dire que j’ai été emportée par l’histoire autant que la première fois. Certes c’est un livre sombre mais éclairée par des personnages émouvants et humains comme Urania et par l’idéalisme et le courage des opposants. C’est un roman que l’on ne lâche pas et c’est là tout le talent de l’auteur et la magie de la lecture car même si on en connait les aspects historiques, le romancier sait nous entraîner et ne pas nous lâcher.  

    Trujillo, un Staline « au soleil » rejoint la galerie des dictateurs avec tous leurs mécanismes : culte de la personnalité, mythomanie, arrogance, méfiance avec l’entourage, basse police pour les exécutions sommaires, les persécutions et autres tortures, escadron de la mort. Plus de 30 000 personnes meurent sous sa dictature.         Martine F. 

     

    Une jeune avocate new-yorkaise débarque à Saint Domingue, où elle est née, et qu’elle a quitté 35 ans plus tôt, adolescente. Elle vient retrouver son père mourant avec l’intention de lui demander des comptes sur sa collaboration zélée avec le Chef, le Généralissime, le Bienfaiteur, le Père de la Nouvelle Patrie, Son Excellence le Docteur Léonidas Trujillo de Molina qui tint son peuple sous le joug d »une dictature féroce pendant 31 ans. Elle désire connaître également le déroulement du complot fomenté par quatre jeunes héros dont le courage et l’abnégation ont abouti en 1961 à l’assassinat de Trujillo.

    Nous retrouvons , dans ce livre remarquable véritable document historique, tous les ingrédients récurrents des régimes totalitaires : sentiment de supériorité, mégalomanie, désir d’imposer ses idées et de tout contrôler, volonté de faire régner la terreur avec cruauté et cynisme sans oublier de s’enrichir au passage.  Josette 

    Merengue "Mataron al chivo"

    « Mataron al chivo en la carretera,

    Mataron al chivo en la carretera

    Dejenmelo ver, dejenmelo ver, dejenmelo ver

    Mataron al chivo y no me lo dejaron ver

    El pueblo celebra con mucho entusiasmo

    La fiesta del Chivo el 30 de mayo

    Vamos a reir, vamos a bailar, vamos a gozar 

    El 30 de mayo día de la libertad..."

     

     Ce roman paru en 2000 a été adapté au cinéma en 2005, réalisé par Luis Llosa, fils de l'auteur, avec l'actrice Isabella Rosselini dans le rôle d'Urania Cabral. Il n'a  été ni doublé ni sous-titré en français mais on peut le voir en entier en espagnol sur Internet.

     


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  •      La ville et les chiens

    La ciudad y los perros

     

    Mario Vargas Llosa

    L'auteur : 

    Mario Vargas Llosa est un écrivain péruvien né en 1936.  Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2010, plusieurs de ses romans ont été abordés pendant la soirée "Littérature et jumelage" en avril 2013 consacrée aux  "écrivains hispano-américains  prix Nobel de littérature".

    Auteur de plus de cinquante ouvrages, il est avant tout romancier :

    Dorénavant, les gens peuvent voyager, vivre dans divers pays, dans diverses  langues. Il n'y a pas si longtemps, seul le roman offrait cette possibilité...  le roman donne à la vie une dimension extraordinaire. Il est l'expression d'une  vie que nous n'avons pas, dont nous rêvons. Le roman, la fiction sont les seuls  moyens de satisfaire cet appétit. En ce moment d'ailleurs le romancier a de quoi  faire, les appétits inassouvis sont si nombreux !"

    Il a écrit sur des thèmes très variés tels que le dépassement de soi, la quête de l'idéal, la sujétion de l'homme par l'homme etc. dans des genres tous aussi différents que des romans policiers, érotiques, historiques, épiques, autobiographiques, satiriques etc.

     La ville et les chiens :

     "La ville et les chiens" parait en 1963, c'est son premier grand succès littéraire traduit en une vingtaine de langues. Il a, dès sa parution, un très fort impact dans la littérature du continent et contribue à faire connaître les nouveaux écrivains hispano-américains dans le reste du monde. Dans ce roman, Mario Vargas Llosa s'est largement inspiré de son séjour dès l'âge de 14 ans au Collège Militaire Leoncio Prado de Lima qui lui a laissé un sinistre souvenir. 

    A travers l'histoire d'un petit groupe de nouveaux élèves "les cadets", micro société avec son leader le Jaguar,  son souffre-douleur l'Esclave, son idéaliste le Poète, ceux qui exécutent sans se poser de questions, L'auteur critique le stystème militaire où sont prônés l'agressivité, le courage, la virilité favorisant un univers très violent pouvant mener à la mort.

    Les cadets y sont soumis à des bizutages durs et extrêmements humiliants de la part des anciens et à une discipline sévère de la part des officiers instructeurs. La hiérarchie militaire ferme les yeux... Vargas Llosa oppose l'univers oppressant de l'école et le sentiment de liberté qui règne dehors dans la ville .

    Les pensionnaires intégreront ensuite la société civile, fortement marqués par cette période de construction que sont l'adolescence et le début de la vie d'adulte.

    Françoise H.


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  •  L'Amour aux temps du choléra 

    El Amor en los tiempos del cólera

    Gabriel García Marquez

    L'amour au temps du cholera

    L'amour au temps du cholera

    L'amour au temps du cholera

     Gabriel García Marquez a reçu le prix Nobel de littérature en 1982 , plusieurs de ses romans ont été abordés pendant la soirée "Littérature et jumelage" en avril 2013 consacrée aux  "écrivains hispano-américains  prix Nobel de littérature".

     Dans cette vidéo sous-titrée en français, Gabriel Garcia Marquez parle de ses principaux romans. Regardez-la, elle est magnifique et émouvante. Qui de meilleur pour parler avec passion de son œuvre sur fond de paysages et musiques typiques ? 

    Après 3'10, il dit que "L'Amour aux temps du choléra" est son préféré, il raconte minucieusement la rencontre de ses propres parents. Il explique aussi comment, pour écrire cette histoire, il a dû les interroger séparément car ensemble, ils finissaient par se contredire.

    Ce roman a été adapté au cinéma en 2007 avec l'acteur Javier Bardem et a été tourné en grande partie dans la ville colombienne Cartagena de las Indias sur la côte Caraïbe (région natale de Gabriel García Marquez).

    Françoise H.

    Extrait :

    Florentino, jeune télégraphiste vient remettre un télégramme dans une maison inconnue.

    "En passant devant la lingerie il vit, par la fenêtre, une femme d'un certain âge et une très jeune fille, assises sur deux chaises se touchant presque, qui suivaient la lecture dans le même livre ouvert sur les genoux de la femme...

    Elles n'interrompirent pas la leçon mais la jeune fille leva les yeux pour voir qui passait devant la fenêtre et ce coup d'oeil fortuit fut l'origine  d'un cataclysme d'amour qui, un demi-siècle plus tard, ne s'était pas encore apaisé."

                                                                

      


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  •                               Le barbaresque

              Olivier Weber

        

          

    •  314 pages
    •  Flammarion (12 janvier 2011)
    • Littérature française

     Ce roman contemporain a été proposé lors de l'émission "Rutas hispánicas" consacrée à Cervantès en mars 2013.

     Olivier Weber, né en 1958, est un écrivain, grand reporter et correspondant de guerre français. Maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, président du Prix Joseph Kessel, a été nommé ambassadeur de France itinérant chargé de la lutte contre la criminalité organisée et de la traite des êtres humains.

    Ses récits de voyage, essais et romans ont été traduits dans une dizaine de langues. Il a reçu de nombreux prix littéraires dont le prix Albert Londres.

     Ce roman retrace les aventures rocambolesques de Cervantès à Alger…l'histoire est romancée mais sans doute bien documentée car l'auteur dit avoir lu environ 50 biographies de Cervantès.

    Quatre ans après la bataille de Lépante où il a perdu l'usage d'une main, Cervantès de retour d'Italie et en route vers l'Espagne est capturé en 1575 par les barbaresques, des pirates, et emmené prisonnier avec son frère à Alger, capitale du commerce en Méditerranée.

    Pendant plusieurs siècles des pirates, chrétiens renégats convertis à l'islam au service des Turcs, ont semé la terreur dans toute la Méditerranée, Ils étaient appelés les Barbaresques car leurs bases se situaient sur les côtes du Maghreb, que l’on nommait la Barbarie (nom qui a donné « berbères ») du Maroc à la Libye. La principale activité lucrative de ces pirates était la prise d’otage et la demande de rançon.

    L'intérêt de ce livre est de décrire la ville d'Alger et son fonctionnement au 16ème siècle, deuxième ville plus peuplée de Méditerranée, elle comptait 100 000 habitants dont 25 000 captifs Chrétiens. C’était une ville magnifique, construite en étages sur les collines, sous l’autorité du Rais, le chef pirate. Elle était alors une vaste prison à ciel ouvert, beaucoup de captifs bénéficiaient d’une semi-liberté, c'était le cas de Cervantes :  porteur de lettres de recommandation de Don Juan d'Autriche, demi-frère du roi, il était considéré Captif de rançon car important et donc échangeable contre rançon en opposition aux simples captifs destinés aux galères et au bagne où beaucoup ne survivaient pas.

    Sa rançon était estimée à 500 écus. En attendant l’arrivée des religieux de l'ordre de la Trinité (français)  ou de l'ordre de la Merci (espagnols), porteurs de rançons pour le compte des familles, il  bénéficiait d'un régime de faveur et pouvait évoluer assez librement dans la ville.

    Olivier weber le fait tomber amoureux de Zorha, fille du Hadji Mourad envoyé par le Sultan Ottoman pour rétablir l'ordre au royaume des pirates. Cette romance est inspirée du "Récit du Captif"  incluse dans la première partie de Don Quichotte, aux chapitres 39 à 41 et, comme la Dulcinée de Don Quichotte, Zorha est aussi un personnage fantasmé ...

    Enfin, pour l'auteur, il est indéniable que Cervantès n’aurait pas écrit Don Quichotte s’il n’avait pas vécu cette expérience. Il montre comment "le captif" s’est créé une sorte d’évasion mentale par l’imaginaire, la  prière et la découverte de lui-même. A Alger Il a appris la langue qui y était parlée, sorte de mélange, il a cotoyé les trois communautés : juive, chrétienne et musulmane, et a été témoin de la pratique des trois religions du livre dont le soufisme.

    Françoise H. 


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  • L'automne du patriarche

    L'Automne du patriarche

    Gabriel García Marquez

     

     

     

    Gabriel García Marquez a reçu le prix Nobel de littérature en 1982 , plusieurs de ses romans ont été abordés pendant la soirée "Littérature et jumelage" en avril 2013 consacrée aux  "écrivains hispano-américains  prix Nobel de littérature".

    Un des principaux traits communs entre les six lauréats hispano-américains étant la lutte contre la dictature, ce thème a été un fil conducteur de la soirée c'est pourquoi une attention particulière a été apportée aux trois romans : "Monsieur le Président" de Miguel Angel Asturias, "L'Automne du patriarche" de Gabriel García Marquez et "La fête au bouc" de Mario Vargas Llosa. Tous trois font le portrait du didacteur universel dans des styles très différents.

     

    Après la parution et l'immense succès de "Cent ans de solitude", García Márquez a commencé à écrire L'Automne du patriarche en 1968 qui a été publié en 1975 en Espagne.

    Selon García Márquez, ce roman est le plus abouti et celui sur lequel il a le plus travaillé. La construction du texte est très élaborée, les phrases sont très longues avec peu de ponctuation, différents points de vue de personnages s'y entremêlent et on ne trouve qu'un paragraphe par chapitre. 

    Le ton y est poétique, burlesque, empreint de réalisme magique.

    On s'habitue vite à ce style particulier pour découvrir dans cette sorte de fable tous les travers des dictateurs ayant sévi en Amérique Latine à travers le "Général" jamais nommé, ne connaissant pas son âge, n'ayant pas reçu d'éducation scolaire, seul, se défiant de tous, déconnecté des réalités, cherchant à faire canoniser sa mère et imposant sa loi par la violence. 

    Françoise H.

        Extrait :

    Le dictateur convaincu de la trahison de son ministre de la défense le général Rodrigo de Aguilar  prépare une surprise pour le moins dissuasive aux autres ministres de son gouvernement eux-mêmes soupçonnés et qui attendent leur collègue dans une ambiance glaciale.

     « Il était minuit et le général Rodrigo de Aguilar n'arrivait toujours pas, quelqu'un tenta de se lever,/ avec votre permission, dit-il [s'adressant au dictateur],/ il le pétrifia d'un regard mortel qui signifiait que personne ne bouge, que personne ne respire, que personne ne vive sans ma permission /jusqu'au douzième coup de minuit où les rideaux s'ouvrirent et /où l'illustre général Rodrigo de Aguilar fit son entrée sur un plat d'argent, étendu de tout son long sur une garniture de choux-fleur et de laurier, macéré dans les épices, doré au four, accommodé avec son uniforme à cinq amandes d'or des grandes occasions et les ganses du courage illimité sur la manche retroussée de son bras de manchot, sept kilos de médailles sur la poitrine et un brin de persil dans la bouche, prêt à être servi à ce banquet de camarades par les équarrisseurs officiels /devant nous tous les invités pétrifiés d'horreur qui assistâmes le souffle coupé à l'exquise cérémonie du découpage et de la distribution, puis, quand il y eut dans chaque assiette une part de ministre de la défense farci aux pignons et au herbes, il donna l'ordre de commencer, /bon appétit messieurs. »

     

      


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  • Monsieur le Président Monsieur le Président

                Monsieur le président

            Miguel Angel Asturias

     

     

    •  Editeur : Editions Flammarion (7 janvier 1993)
    •   Collection : Garnier Flammarion / Littérature étrangère  
    •  350 pages
     

    Le texte en espagnol est accessible en ligne : http://biblio3.url.edu.gt/Libros/asturias/senor_presidente.pdf

    Ce livre a été présenté lors de la dernière soirée "Littérature et jumelage" en avril 2013 qui avait pour titre :   

    "Les écrivains hispano-américains  prix Nobel de littérature"

     Miguel Angel Asturias (1899-1974) est un écrivain guatémaltèque d'origine indienne par sa mère. Il a revendiqué cet héritage en écrivant sur les cultures indigènes et en dénonçant l'impérialisme. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1967. 

    "Monsieur le Président" est sans doute l'œuvre la plus connue d'Asturias en raison de son message politique. Elle est inspirée par le régime du dictateur Estrada Cabrera, figure historique du Guatemala au début du siècle.

    Ce chef-d’œuvre est la chronique politique et sociale d'un pays plongé dans  la tyrannie, où chacun vit dans la peur, obligé de choisir entre la mort et la compromission. Fresque de la société d'une petite capitale centro-américaine du début du XXème siècle, on y retrouve toutes les couches du mendiant au président, en passant par les employés de maison, les petits commerçants, les militaires etc.

    Roman à suspense, c'est aussi un roman d'amour ajoutant ainsi des accents lyriques à l'ambiance d'angoisse et de cruauté. On y retrouve l'écriture singulière d'Asturias, nourrie des rythmes propres aux mythes mayas aussi bien que du langage populaire."

    Extrait : 

    Le président veut la tête du Général Canales aussi il confie à son confident Visage d'Ange (Cara de Angel) le soin de le convaincre de fuir (le plan secret est de le tuer pendant sa fuite).

    Dialogue entre Le Général en disgrâce et Visage d'Ange :

    - Mais je suis innocent ! Puisque je suis innocent, pourquoi avoir peur ?

    - Justement ! […] Justement !... Ce serait une autre chanson si vous étiez coupable. Le crime est précieux parce qu'il garantit au gouvernement l'adhésion du citoyen. […]

    - Mais puisque je suis innocent !

    - Ne vous demandez pas, Général, si vous êtes coupable ou innocent, demandez-vous si vous pouvez ou non compter sur la faveur du maître, car un innocent mal vu du Gouvernement est en pire posture qu'un coupable !  


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  •  Les nouvelles exemplaires

    Miguel de Cervantes

     

     

    Cependant, cette oeuvre appartient maintenant au domaine public, il est donc possible de la trouver libre de droits selon le traducteur sur Internet.  

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76236d/f2.image.r=nouvelles%20exemplaires.langFR

     

    Ce livre a été présenté par Pierre L. lors de l'émission "Rutas hispánicas" sur Cervantès en mars 2013 :

    "J'ai été plutôt séduit par une autre partie  très importante de l 'oeuvre de Cervantès qu'il a appelée « , Novelas ejemplares ou Nouvelles exemplaires »

    Avant d'en citer quelques titres ou quelques thèmes, parlons un peu de cette oeuvre en général qu'il dit « exemplaire » parce que dans un prologue, il explique qu"il n'y en a aucune dont on ne puisse tirer un exemple profitable". Peut-être faut-il voir là une précaution pour ne pas se mettre en danger vis à vis de l'Eglise et de l'Inquisition . Il dit aussi plus loin : « s'il advenait que la lecture de ces romans pût induire le lecteur à quelque mauvais désir ou à quelque mauvaise pensée, je me couperais la main qui les écrivît plutôt que de les publier. »

    elles ont  été accueillies avec succès car en dix ans, elles ont été rééditées 13 fois.

    Je vois quelque chose d'intéressant dans le mot espagnol « novela » qui nous fait penser à « nouvelle » mais qui signifie roman aujourd'hui.

    Il prenait son inspiration dans la société qui l'entourait. Il est devenu le maître de ce roman court. Au départ, il s'est d'abord inspiré dans la littérature espagnole d'un certain Don Juan Manuel qui avait écrit « El conde Lucanor ou le comte Lucanor », modèle du genre, et de Boccace dans la littérature italienne qu'il a beaucoup lue pendant son séjour dans ce pays.

    Les « nouvelles exemplaires comptent une douzaine de titres évocateurs voire aguicheurs pour certains ou mystérieux :

    • La gitanilla ou la petite gitane 

    • Rinconete et cortadillo, histoire de deux petits voyous sympathiques. Rinconete est celui qui est caché dans les coins pour sauter sur sa proie, cortadillo est celui qui sait bien couper le cordon des bourses qui pendent à la ceinture des passants.

    •     La fuerza de la sangre ou La force du sang.

    • El celozo extremeño, Le jaloux d'Estrémadure.

    • La ilustre fregona ou L'illustre laveuse de vaisselle.

    •      Las dos doncellas, Les deux demoiselles.

    • El coloquio de los perros, Le dialogue des chiens,est  l'une des nouvelles les plus intéressantes. Cervantès y fait parler les animaux, procédé sensationnel car de quoi vont parler ces chiens si ce n'est de leurs maîtres ! Cela lui permet de faire une satire très acerbe sur l'armée, la police, les comédiens etc. Un des chiens est au service d'un boucher de Séville où l'auteur a vécu, et décrit le quartier des abattoirs qui ressemblait un peu à la cour des miracles avec un concentré de « rufianes » ou bandits coupables de toutes sortes de trafics.

    Cette oeuvre constitue une sorte de témoignage sur l'époque, sous forme de petits romans moralisateurs d'une cinquantaine de pages, style qui sera imité ensuite par d'autres écrivains."

    Pierre L.

     


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  • Don Quichotte

    Miguel de Cervantes

    Cervantes a fait l'objet de l'émission "Rutas hispanicas" sur Radio 4 à la demande d'un auditeur. 

    Cependant, cette oeuvre appartient maintenant au domaine public, il est donc possible de la trouver libre de droits selon le traducteur sur Internet.  

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56250098.r=.langFR

     http://www.inlibroveritas.net/auteur4390.html

     

    Vous aviez cru que le Don Quichotte est une suite d’aimables aventures pour amuser les enfants, comme celle des Moulins à vent ?

    Vous avez peut-être entendu dire que Don Quichotte est en quelque sorte le Saint Patron des psys, toutes catégories confondues?

    Que Sancho Panza est aussi « fou » que son maître ?

    Tout le monde répète que c’est un des livres majeurs de tous les temps et de toute l’histoire de l’humanité ; mais on ne vous a jamais dit pourquoi...

    Et, ne croyez pas ceux qui affirment que Miguel de Cervantes est né à Alcalá de Henares (tant pis pour les marchands d’icônes !). Il serait plutôt né dans un coin perdu, enclavé entre la province de León, la Galice et le Portugal.

     Voyons cela de plus près !

    C’est lorsque Don Quichotte déraille le plus qu’il dit les choses les plus justes et les plus « politiquement incorrectes ».

    Par exemple, à une époque où l’Inquisition faisait une impitoyable chasse à ceux qui n’étaient pas de « sang pur » (entendez : qui avaient des ancêtres juifs ou musulmans), il déclarait, dans sa « folie », que « L’HOMME EST LE FILS DE SES OEUVRES » Aujourd’hui encore, cela pourrait en choquer certains !

    Et Miguel de Cervantes était d’ascendance juive, de culture profondément juive.

    Il faisait à la fois tout pour le cacher au quotidien, dans sa vie publique, et tout pour pousser le lecteur à le découvrir dans ses oeuvres, en particulier le Quichotte.

    Mais, comme il l’écrivait lui-même, son oeuvre était destinée à distraire les simples lecteurs et à instruire ceux qui sauraient lire entre les lignes. Pas facile !

    Et c’est que le Quichotte peut et doit se lire non pas à deux ou à trois niveaux de lecture, mais à quatre, comme le Zohar, le livre majeur de la Kabbale, la mystique juive, rédigé, comme par hasard, par un Juif espagnol : Moïse de León ! Et dont Cervantes avait à l’évidence, au moins entendu parler.

    Une piste ? Les circonstances où Cervantes prétend avoir trouvé le manuscrit original de son Quichotte, sur un marché juif (El Alcaná) de Toledo, sont exactement les mêmes que celles qui ont présidé à la découverte de l’original du Zohar par Moïse de León.

     Car c’est un livre initiatique, un parcours entièrement codé à la manière kabbalistique, à la recherche de la Perfection (la Shekinah, en hébreu, c'est à dire la Présence divine dans l'homme), sour la forme idéalisée de Dulcinée.

    Il est truffé de références, d’allusions, de signes de piste tellement bien dissimulés, que le regret de l’auteur, sur son lit de mort, était que trop peu de gens l’eussent vraiment compris...

    C’est pourtant ce qui les a sauvés de l’Inquisition !

    Daniel D.

      

    Sites consacrés à l'oeuvre :

    http://donquijotedelamancha.free.fr/ 

    http://www.espagne-facile.com/cervantes/275/

     

    Fin de la première page, cliquer sur le n° 2 ci-dessous pour accéder aux articles de la 2ème page 

     


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