• Arènes sanglantes

    Arènes sanglantes Arènes sanglantes Arènes sanglantes

    Arènes sanglantes

    Sangre y arena

     

     

    Vicente Balsco Ibañez

     Ce livre est proposé dans l'émission "Rutas Hispánicas" du 26 octobre 2013 sur Radio 4

    Vicente Blasco Ibáñez (1867 - 1928) fut un écrivain, journaliste et homme politique espagnol. Anticlérical et républicain.  Il fonda un mouvement politique auquel il donna son nom, le blasquisme.

    Son militantisme et ses activités journalistiques lui valurent procès, exils et à plusieurs reprises la prison. Il s attacha à décrire la vie sociale de son temps, dénonçant hypocrisies, inégalités et injustices avec une inlassable énergie. Son style de roman naturaliste l'a fait comparer à Émile Zola.

    Arènes sanglantes, Boue et Roseaux, Parmi les orangers, Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, L'Argonaute sont les plus connus de ses romans.

    Arènes sanglantes :

      

    Résumé :

    "Juan Gallardo s'ennuie dans l'échoppe de cordonnier, à Séville, où sa mère l'a placé en apprentissage. Il s'ennuie et rêve des torils, des arènes, de la gloire...   Il y parviendra. Courant les novilladas, récoltant çà et là quelques coups de corne, il recevra l'« alternative » et deviendra l'idole des aficionados. Mais, malheur à celui dont la main tremble au moment décisif : il risque les huées et la mort. Miné par une passion, mal payée de retour, pour une femme séduisante et capricieuse, Gallardo, comme bien d'autres, ensanglantera l'arène.   Publié en 1908, Arènes sanglantes connut un immense succès bien au-delà des frontières espagnoles. Coloré, romantique, mais d'un réalisme puissant, ce roman demeure une des plus saisissantes évocations littéraires du monde pittoresque et cruel de la tauromachie." 

     

    Extraits :

    "C’étaient de vieux aficionados qui, heureux de figurer dans une coterie et de posséder une idole, avaient adopté Gallardo pour « leur matador » et lui donnaient de sages conseils, non sans rappeler à tout bout de champ leur adoration rétrospective pour Lagartijo ou pour Frascuelo . Ils tutoyaient le matador avec une familiarité protectrice ; mais celui-ci, lorsqu’il leur répondait, ne manquait pas de mettre don devant leurs prénoms, en vertu de la traditionnelle séparation de castes qui existe entre le torero, surgi de la plus basse classe sociale, et ses admirateurs." ... 

    ..."Et l'homme, repoussé d'un coup de  tête, s'aplatit sur le sable. Et le taureau fondit sur lui, enleva ce corps  inerte, le rejeta sur le sol, se mit à courir le long de la barrière. On  voyait sur le garrot la poignée de l'estoc enfoncé jusqu'à la garde. Le matador se releva péniblement, et tout l'amphithéâtre l'applaudit. «   Vive l'enfant de Séville ! Cette fois, il avait réellement été bon.

    Mais Gallardo ne répondait par  aucun signe de remerciement à cet enthousiasme. Il restait courbé dans une  attitude douloureuse et se tâtait le ventre. Puis il fit quelques pas en  zigzag, regardant à droite et à gauche comme pour chercher la porte de  sortie. Finalement il trébucha, à la façon d'un homme ivre, et s'affaissa par  terre.

    Quatre valets de piste accoururent,  le prirent sur leurs épaules. Pendant qu'ils l'emportaient à l'infirmerie, sa  tête oscillait, livide, et ses yeux étaient vitreux."

     _______

    Vicente Blasco Ibañez a décrit avec réalisme l'univers très dur de la corrida au début du XXème siècle : Le jeune torero victime de ce système impitoyable, condamné à satisfaire le public sans pitié souvent au prix de sa vie, la tradition faisant fi de la souffrance des chevaux des picadors à une époque où ils n'étaient pas protégés contre les cornes du taureau et finissaient presque toujours éventrés, enfin, le "sacrifice" des taureaux, mutilés par les piques et les banderilles, manqués plusieurs fois par l'épée et agonisant devant la foule déchaînée...

    Ce roman est  considéré comme un grand classique et le meilleur plaidoyer contre la corrida. Certes, depuis cent ans la corrida a un peu évolué mais notre société n'accepte plus la souffrance des animaux, il n'est plus pensable d'ignorer celle du taureau et de trouver des arguments pour la justifier.  Pour moi, la corrida doit changer pour ne pas disparaître.

    Françoise H . 

    Ce roman a été adapté au cinéma dès 1922 avec rudolph Valentino dans le rôle de Juan Gallardo, puis repris en 1941 avec Tyrone Power, et ensuite en 1989 avec Christopher Rydell et Sharon Stone. 

     

       Arènes sanglantes

      1922

      

       Arènes sanglantes

      1941

     

       Arènes sanglantes

      1989


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