• Atelier de lecture du 22/01/2015 : ouvrages abordés

    « La cathédrale de la mer » d’Ildefonso Falcones
    1- L’auteur :
    Barcelonais de naissance, Ildefonso Falcones vit dans la capitale catalane où il exerce la profession d’avocat. Fin connaisseur de l’Espagne médiévale, il a consacré dix ans à l’écriture de ce roman historique. Il s’appuie sur des recherches personnelles et nombreuses, notamment sur les chroniques du roi catalan Pierre IV le Cérémonieux qui notait presque tout au jour le jour ce qui se passait sous son règne.
    2- Le thème :
    La vie en Catalogne et surtout à Barcelone au XIVème siècle durant une grande partie de la vie du héros principal, de sa naissance à une soixantaine d’années. Il décrit la place et la vie des différentes communautés : les serfs, les seigneurs, le découpage de la ville en « barrios », les chrétiens, les juifs, les musulmans, les bourgeois, les prostituées…, la vie de la ville : marchés, échanges commerciaux, mœurs, les guerres de conquêtes ou de défenses, l’Inquisition… Tout cela avec en toile de fond la construction de la Cathédrale de la mer.
    3- Avis :
    Livre passionnant (bonne révision des connaissances sur le Moyen Age) et agréable à lire. (Josette)

    « La tristesse du samouraï » de Victor del Arbol
    1- L’auteur :
    Il est né à Barcelone en 1968. Après des études supérieures en histoire, il devient policier régional de Catalogne de 1992 à 2012. Après un premier roman «  El peso de los muertos », il publie en 2011 « La tristesse du samouraï » qui lui apporte, avec le prix du polar européen, une notoriété mondiale. En 2013, il publie « La maison des chagrins » et son dernier livre est paru en février 2015 : «  Toutes les vagues de l’océan ». Une grande librairie d’Agen mettra, à cette occasion, cet auteur en valeur qui a déjà bénéficié, pour ce livre, d’une excellente critique sur « Télérama ».
    2- Le thème :

    Dans ce roman de la malédiction, l’auteur affronte froidement les fantômes du franquisme et de leurs empreintes dans la société espagnole.. Il emprisonne dans sa toile des êtres condamnés par le choix de leurs aïeux et qui devront payer pour leurs crimes. Ce livre emporte le lecteur dans une macabre ronde vengeance où les salauds ne sont pas ceux qui en portent forcément l’habit, où les enfants deviennent des victimes et les victimes des bourreaux.
    3- Avis :
    C’est un livre impressionnant, glaçant à mi-chemin entre le thriller et la fresque historique. L’écriture maîtrise très bien les aller-retours entre les époques situées de l’après-guerre espagnole à la tentative de coup d’état de février 1981.
    Passionnant, tragique, triste : à lire absolument ! ( Martine)

    «  Moi, Victoria, enfant volé de la dictature argentine » de Victoria Donda
    Récit personnel qui retrace, comme l’indique le titre, le vol des enfants nés de parents opposants au régime de la dictature argentine (1973 à 1983).
    A 27 ans, l(auteur découvre qu’elle est l’une de ces enfants. Après enquête, elle apprend que c’est son propre oncle qui a fait assassiner ses parents et l’a placée dans une famille de militaires sous un faux nom.
    C’est un récit poignant qu’il est utile de lire mais qui n’a pas toutefois la puissance de celui d’Elsa Osorio : «  Luz ou le temps sauvage ». ( Françoise)

    «  Plus jamais ça » d’Andrès Trapiellos ( chroniqueur à El Païs )
    Ce livre a été élu le meilleur roman de l’année 2012 par le quotidien El Païs.
    Un universitaire, spécialiste de la guerre civile espagnole, s’est opposé toute sa vie à son père, franquiste convaincu. A la fin de la vie de ce dernier, le fils essaie de se rapprocher de lui, leurs idées opposées ayant créé de terribles dissensions entre eux. Chacun essaie, alors, de donner des explications valables à ses choix.
    C’est un livre bouleversant qui pose la question de l’évaluation des souffrances par les descendants des victimes des deux camps. ( Jeanine )


    A bientôt pour la prochaine séance et en attendant lisons !

    Martine


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  • Le 18 décembre, notre Atelier-lecture a posé ses livres chez Pierrette et a profité de sa chaleureuse hospitalité.
    Les ouvrages suivants ont été évoqués :
    «Tango»  d’Elsa Osorio : le livre tourne au sein du groupe : dans ce livre original le tango est personnalisé. Le lecteur suit avec beaucoup d’intérêt l’histoire de cette danse de sa naissance à nos jours et à travers elle l’histoire d’un pays : l’Argentine. La narration est une peu complexe : elle passe d’une période à l’autre, d’un point de vue à l’autre, d’une famille à l’autre mais elle exprime bien la dualité de la société argentine au début du XXe siècle et au final il en résulte un œuvre attachante, captivante et intéressante. Alors : « Entrez dans la danse, vous ne le regretterez pas !!!! »


    Du même auteur, «La Capitana» commence à être lu. A propos de son livre l’auteur a déclaré : «Cela m’a pris de longues années pour trouver des témoignages sur cette femme qui a vécu toutes les aventures du XXe siècle. Elle était assez secrète. Née en Argentine, elle a vécu avec son compagnon en Patagonie, en France à plusieurs reprises, en Espagne au moment de la République espagnole, en Allemagne quand le nazisme a surgi. C’est à son retour en Espagne que Mika est devenue capitaine de l’armée républicaine espagnole….Une chose extraordinaire pour une femme en 1936, de commander des hommes. Et ce sont ses miliciens qui l’ont choisie. Elle a vécu de multiples aventures. Si je les avais inventées, ce serait invraisemblable… »


    « La cathédrale de la mer» d’Ildefonso Falcones : le livre commence juste à tourner. Il évoque la construction de la cathédrale de Santa Maria del Mar à Barcelone.


    «Le cœur cousu» de Carole Martinez : l’écriture de cet ouvrage plonge le lecteur au sein d’un réalisme magique qui emporte son héroïne Frasquita, en fuite sur les chemins de l’Andalousie du XIXe siècle, dans des aventures assez ahurissantes qui touchent le cœur. C’est l’histoire sur trois générations de femmes espagnoles unies par le mystérieux pouvoir de la couture. C’est surtout l’histoire d’une femme qui dit «non» et se révolte contre le machisme qu’impose la société à cette époque. C’est un très beau livre, très particulier et original, empreint de lyrisme, de poésie, de cruauté se situant entre conte et légende. A lire, donc, sans modération !!!!

    «Vents contraires» d’Almudena Grandes : alors que de nombreux livres de cette auteure se situent dans un contexte historique, celui-ci n’a rien à voir avec l’histoire :
    « Dans un nouveau quartier résidentiel des environs de Rota, ville tranquille du golfe de Cadix, deux maisons se font face : celle de Sara Gomez Morales, célibataire de quarante-cinq ans, aisée, discrète, intelligente ; et celle de Juan Olmedo, séduisant trentenaire qui vit avec son frère Alfonso, retardé mental, et sa nièce Tamara, âgée d'une dizaine d'années. Médecin de renom, Olmedo travaille dans le service de traumatologie à l'hôpital de Jerez. Entre ces maisons vont et viennent Maribel, femme de ménage, beauté du Sud serrée dans ses pauvres robes, et son fils Andrés, un peu plus jeune que Tamara, plus averti et farouche. Une complicité profonde va s'établir entre Sara et Juan : tous deux ont fui Madrid, tous deux sont hantés par leur passé...  » Quels passés ont amené ces personnages à quitter Madrid ? Quels sont leurs secrets ? Quels liens vont- ils nouer ?
    « Vents contraires » est un ouvrage agréable à lire, comportant beaucoup de descriptions et aussi de rebondissements. Il témoigne aussi du clivage existant entre les classes sociales et de ses conséquences.
    « Le sourire étrusque » de José Luis Sampedro : le livre circule. Josette l’a trouvé superbe, plein de sensibilité, juste peut-être un peu long.


    A découvrir :
    «Plus jamais ça» d’Andres Trapiello, meilleur livre 2012 par « El Pais ».
    « Un enfant voit son père tué à bout portant durant les premières heures de la guerre civile espagnole. Soixante-dix ans plus tard, dans les rues de León, il tombe par hasard sur l'un des phalangistes présents ce jour-là. Le vieux monsieur, entrepreneur à la retraite et notable local, refuse de lui révéler l'endroit où son père a été enterré. Témoin de cette scène : José Pestaña, professeur d'histoire à l'université et membre d'un groupement pour le devoir de mémoire. Il est aussi le fils de l'ancien franquiste et cette rencontre le bouleverse. En cherchant à sonder les méandres de l'histoire, il trouvera enfin le moyen d'affronter son père et tous ceux qui tentent de s'approprier le passé afin de justifier leurs propres désirs de vengeance. Érigé comme un tribut amer et poignant à un chapitre essentiel de l'histoire européenne, Plus jamais ça met à nu les ravages que le franquisme continue d'imposer à la nouvelle Espagne. Si la politique est empoisonnée, la famille, elle, demeure bel et bien le théâtre des guerres les plus impitoyables. »


    «L’ombre de l’eunnuque» de Jaume Cabré, « Viaje de invierno » du même auteur


    «Qui a tué Palomino Molero ?» de Mario Vargas Llosa


    «Le cercle des douze» de Pablo de Santis


    «¿Que me quieres amor?» de Manuel Rivas ouvrage qui réunit 16 récits et pour lequel l’auteur a obtenu deux prix littéraires.


    Nous allons nous retrouver avec un plaisir renouvelé le 22 janvier 2015, toujours au domicile de notre amie Pierrette.


    A vos livres et à vos avis !!! La culture, le dialogue, la polémique sont des piliers de notre démocratie et sont indispensables pour combattre la haine et l’obscurantisme !!!


    Le 10/01/2015. Martine


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  • Atelier-lecture du 20 novembre 2014

    Dans une atmosphère toujours aussi passionnée, spontanée et amicale, l’atelier lecture du 20 novembre a évoqué les livres suivants :

    « La reine du sud » d’Arturo Perez Reverte :
    Avis de Pierrette : « On croyait tout savoir sur le trafic de drogues !! Ce livre captivant nous en apprend bien plus. C’est un véritable documentaire, mais grâce aux personnages, c’est un roman passionnant. »

    Avis de Martine : « Dans ce roman, l’héroïne, Teresa Mendoza, alors que rien ne la prédestinait à cela, va régner sur le monde du trafic de haschich et de cocaïne. Pour survivre et s’imposer dans ce milieu, elle se révèle une femme dure, calculatrice, impitoyable, redoutable et brillante. Ce livre est un récit d’aventures haletantes et passionnantes. Bien construit, il ne se lâche pas de la première à la dernière page. » Remarque : il a été fait une adaptation de ce roman sous la forme d’une télé novela aux critiques plutôt médiocres.

    « Le sourire étrusque » de José Luis Sampedro :
    Avis de Pierrette : « J’ai beaucoup aimé ce livre. Le sujet aurait pu être banal (des enfants accueillent le grand-père « ronchon », attaché à sa terre de Calabre, venu à Milan, ville qu’il déteste, afin de s’y faire soigner) mais le style est alerte et plaisant. Le « Pépé » difficile va apprendre, alors qu’il croyait tout savoir. Et, malgré une fin prévisible, il n’y a pas de pathos, bien au contraire et c’est ce qui est réconfortant.

    « Coltan » d’ Alberto Vasquez Figueroa
    Tout d’abord le coltan est un minerai très précieux devenu essentiel dans le monde de la technologie : fabrication d’ordinateurs, portables…Il se trouve principalement en République Démocratique du Congo dans la région du Kivu .

    Avis de Maurice : « C’est un livre qui m’a fait beaucoup voyager et qui nous plonge dans la réalité d’une guerre meurtrière et interminable qui a déjà fait plus de 5 millions de morts. Ce minerai est extrait illégalement et transporté en contrebande par les armées d’autres pays africains pour être revendu à de grandes entreprises internationales. Il est rare et en quantité limitée et c’est son contrôle qui est à l’origine de ce que l’on nomme « La guerre du Kivu ». C’est un roman d’action témoin d’une sombre et terrible réalité. »

    Les livres qui circulent au sein de l’atelier :

    « Tango » d’Elsa Osorio : dans ce roman on suit la destinée de plusieurs familles sur plusieurs générations. On y trouve beaucoup de changements d’époques et donc de très nombreux personnages issus de milieux sociaux très variés ce qui nécessite, tout au moins au début, une certaine concentration et un suivi dans la lecture. Marie-Jo a un peu regretté de l’avoir lu à la suite de « L’amour au temps du choléra » car on y trouve le même foisonnement de personnages.
    Avis Martine : « Le tango n’est pas une danse facile et le livre du même nom n’est pas un roman qui s’appréhende facilement. Mais une fois que l’on est entré dans la danse, on se laisse entraîner, emporté par la magie du récit. Et lorsque la musique s’arrête, que la danse est terminée, on en regrette la brièveté et on garde en nous le souvenir de tous ces personnages attachants avec lesquels on a fait un petit tour de piste. »

    « Les voix du Panamo » et « Confiteor » de Jaume Cabré
    Avis de Marie-Lou : Le roman « Les voix du Panamo » est plus simple à lire que « Confiteor » malgré le mélange des différentes époques. J’ai trouvé « Confiteor » trop touffu, trop riche, trop dispersé mais j’en ai apprécié le style et la forme de narration exceptionnels. Il est donc plus facile si l’on souhaite rentrer dans les ouvrages de Jaume Cabré de commencer par « Les voix du Panamo ».

     Bien sûr d’autres livres ont été évoqués, nous en parlerons plus longuement lors de la prochaine rencontre du jeudi 18 décembre chez Pierrette. En attendant à vos livres et bonne lecture !

    Martine


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  • Atelier-lecture du 16 octobre

    Pour cette deuxième rencontre, nous étions à nouveau au rendez-vous pour discuter lecture avec toujours autant d'enthousiasme et de convivialité.

    Nous avons échangé nos impressions sur les livres déjà lus par plusieurs, il nous a semblé utile d'établir un arbre généalogique pour certains romans aux personnages nombreux. Puis quelques uns ont présenté un coup de cœur, titre ou auteur à découvrir.

    Liste :

    Un thème, deux romans :

    Un auteur, trois romans. D'Isabel Allende :

    • La maison aux esprits
    • Eva Luna
    • Inés del alma mía

     

    Présentation d'un auteur cubain : Leonardo Padura à l'occasion de la sortie en France de son dernier livre :

    "Hérétiques"

    Bibliographie : cycle des "quatre saisons" avec les débuts du lieutenant Mario Conde 

     

    Son interview à écouter en podcast sur le site de France Inter : http://www.franceinter.fr/emission-lhumeur-vagabonde-lecrivain-cubain-leonardo-padura

    Allez voir sur YouTube les vidéos sur Leonardo Padura  car il est le mieux placé pour parler de ses livres, il est très convaincant et son regard sur Cuba est intéressant ! Vous le verrez évoluer dans la Havane et vous aurez un aperçu de l'accent cubain pas si difficile à comprendre !

    http://www.youtube.com/results?search_query=Leonardo+Padura

     

    Et en partant, avec cette moisson de  nouveaux titres, je me suis souvenue de cette citation dont on pourrait faire notre devise :

    « Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.  »
    de Jules Renard (extrait de son Journal)

    Venez nous rejoindre le jeudi 20 novembre à 14h15 toujours sous les locaux de Radio 4 à côté du château d'eau, route de Monmarès, et en attendant, bonnes lectures !

    Françoise

     


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  • 1ère rencontre de l'Atelier-lecture de la Tertulia

    Jeudi 25 septembre 2014

    C’est dans une atmosphère chaleureuse que les amoureux de la lecture se sont réunis pour la première fois au sein de l’atelier lecture de la Tertulia, le jeudi 25 septembre.

    Dans un premier temps une réflexion s’est engagée sur les modalités pratiques de fonctionnement puis les échanges ont fusé. Des diverses pistes d’entrée pour les prochaines réunions ont été proposées : par auteur, genre, pays, coups de cœur….. Puis chacun s’est exprimé avec enthousiasme sur des œuvres ou auteurs(es) lues et appréciées. Enfin une présentation de l’auteur catalan Jaume Cabré a été faite suivie d’une présentation de deux de ses romans : « Les voix du Pamano » et « Confiteor » qui est une œuvre magistrale et unique.

    Les dates des prochaines réunions ont été arrêtées :

    elles auront lieu les jeudis 16 octobre, 20 novembre et 18 décembre à 14h15 toujours sous les locaux de Radio 4 à côté du château d'eau, route de Monmarès.

    Alors amis(es) lecteurs (trices) à bientôt et bonnes lectures !

    Martine

    Livres évoqués :

    • Mémoires espagnoles de Jean-Claude Carrière
    • La Havane année zéro de Carla Suarez
    • L'éclat dans l'abîme de Manuel Rivas
    • Carmen Posadas auteur de romans historiques
    • Jaume Cabré auteur ayant fait l'objet d'une présentation ce jour pour ses livres  "Les voix du Pamano" et "Confiteor"

     


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