• Atelier lecture octobre 2017

    Atelier de lecture du 19 octobre 2017

     

    « La fin de l’histoire » Luis Sepulveda

    L’avis de Josette :

    Auteur chilien né en 1949. Etudiant, il a été emprisonné sous le régime de Pinochet. Libéré, il s’exile et voyage à travers l’Amérique du Sud, passe un an chez les Indiens Shuars et écrit »Le vieux qui lisait des romans d’amour ». Il est traduit dans cinquante pays. Il vit actuellement en Asturies.

    Le thème : Juan Belmonte vit en Patagonie auprès de sa compagne très traumatisée (muette) après avoir subi les tortures de Pinochet. Contacté par les services secrets russes qui connaissent ses talents de sniper, il accepte de partir à la recherche d’un certain Cosaque russe qui a activement collaboré avec Pinochet.

    L’avis : Le début du livre m’a paru assez touffu puis une fois les personnages bien déterminés, il devient passionnant, retraçant les relations historiques entre la Russie, l’Allemagne hitlérienne, le Chili au cours du vingtième siècle. « La littérature raconte ce que l’histoire officielle dissimule » Luis Sepulveda.

    «  Sa Seigneurie » Jaume Cabre

    L’avis de Josette :

    L’action se déroule de novembre 1899 au premier janvier 1900 dans une Barcelone pluvieuse, boueuse mais très occupée à préparer avec éclat l’arrivée de l’an 1900, surtout dans les hautes instances du pouvoir. Qui aura la meilleure place ?

    Don Rafel Masso i Pujades en tant que régent civil de l’Audience Royale de Barcelone est chargé de prononcer les sentences criminelles et de les faire exécuter. Très imbu de son titre, jalousé par les autres dignitaires du pouvoir (police, justice), il se livre à deux occupations principales : « paraître » lors des réunions officielles et, étant féru d’astronomie, observer grâce à sa lunette d’astronomie le ciel…et les belles rondeurs d’une charmante voisine. Cette routine agréable va être troublée par l’assassinat d’une cantatrice française. Heureusement un coupable idéal va être rapidement trouvé. La sérénité de sa Seigneurie en sera-t-elle modifiée ? Loin de « Confiteor » Cabré nous fait ici une description délicieuse mais satirique et mordante d’une société riche de son inculture et entièrement corrompue. Un vrai plaisir de lecture !!!!

     

    « Monte perdido » Augustin Martinez

    L’avis de Janine :

    Deux fillettes de onze ans disparaissent un soir en rentrant du collège. Cinq ans plus tard est retrouvée une voiture accidentée dans un ravin et le cadavre d’un homme avec une des deux fillettes, devenue adolescente, à ses côtés. L’espoir revient dans les familles rongées par le chagrin. Les enquêteurs se heurtent à une communauté fermée sur elle-même dans ce petit village appelé « Monteperdido ». L’histoire va de rebondissements en rebondissements poignants et haletants, au sein de plusieurs vallées pyrénéennes aragonaises, sublimement décrites. Les études psychologiques sont également intéressantes, notamment celle de l’enquêtrice à l’enfance perturbée.

     

    « Le port secret » Maria Bruña

    L’avis de Janine :

    Un jeune anglo-espagnol revient à Santander avec l’idée de transformer la vieille demeure héritée de sa mère en hôtel de charme. Pendant les travaux, le cadavre d’un bébé est découvert, il semble dater de la guerre civile. Le livre se déroule alors sur deux périodes : l’actuelle avec l’enquête et celle ancienne qui relate la vie d’une famille pendant la guerre civile, les deux périodes s’entrecroisant avec rencontres, amours, secrets de famille. Ce polar, qui est captivant, se déroule sur la côte cantabrique que l’auteur décrit magnifiquement. On y retrouve sa beauté, sa côte sauvage.

    Maria Bruña est née à Vigo en 1976. Elle est avocate en droit du travail. « Le port secret » est son premier roman noir.

     

    «  Au cinq rues Lima » Mario Vargas Llosa

    L’avis de Martine :

    Un homme d’affaires puissant, son avocat et meilleur ami, leurs deux épouses, un directeur de journal de caniveau, une de ses journalistes, un ancien déclameur de poésies, un photographes, tels sont les principaux protagonistes bien campés de cette comédie de mœurs. En toile de fond, le régime dictatorial de Fujimori soutenu par son âme damnée, le chef de la police politique surnommé « Le docteur », manipule, menace, emprisonne…. Mais quels liens entretiennent tous ces personnages ?

    • Le photographe réalise un soir, au cours d’une orgie, des clichés très compromettants du puissant ingénieur Cardenas.

    • Comme il est le photographe du journal « Strip-tease », il les livre, au bout de deux ans, à son directeur qui décide de les publier.

    • Gros scandale, affolement, défense de l’avocat.

    • Le directeur du journal est alors assassiné et l’ingénieur accusé.

    • La journaliste du journal, surnommée « La Riquiqui » décide courageusement et de manière très futée de mener l’enquête : qui est vraiment l’assassin ?

    • Et le déclameur dans tout cela ? Dézingué des années auparavant par le journal, et rêvant de vengeance, il perd sa mémoire ce qui va être très pratique pour…

    • Quant aux épouses, dans la vacuité de leur existence, elles satisfont leur esprit de découverte dans un certain domaine…

    Ce n’est pas le meilleur roman de l’auteur. C’est une œuvre légère, une comédie de mœurs malicieuse mais aux multiples rebondissements. Vargas Llosa a dû se faire plaisir en l’écrivant…Mais en toile de fond, on y trouve la description d’une bourgeoisie puissante, hypocrite, ne vivant que pour son plaisir ainsi qu’un pays abîmé par une dictature où le terrorisme et les enlèvements impliquent un couvre-feu et une police puissante et dévoyée. Dans le chapitre XX, l’auteur fait preuve de beaucoup de maîtrise littéraire. Même si ce livre m’a paru léger, j’ai pris du plaisir à le lire et je pense que l’on peut accorder à un prix Nobel de littérature le droit de s’amuser.

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :