• atelier-lecture du 13 avril 2017

    Atelier lecture du 13 avril 2017

     

    « Santa Evita » Tomas Eloy Martinez

    L’avis de Marie-Lou :

    J’ai eu beaucoup de plaisir à la lecture de ce livre, non pas tant pour ce qu’il raconte, mais pour la manière dont l’auteur nous le raconte. Bien sûr, on ressent de la peine pour cette dépouille [ou pour ces pauvres dépouilles, car en fait on ne sait qui est la véritable morte embaumée et qui sont les « copies » (s’il y en a vraiment eu…)] trimbalée dans des ambulances, des camions militaires, des paquebots via l’Europe trois ans après sa mort. Le côté le plus intéressant, pour moi, dans ce livre réside en la façon dont chacun des « témoins » de la vie d’Eva Perón voient et expliquent le personnage : ceux qui l’ont connue dans son enfance au village natal et l’ont vue évoluer, ceux qui ont suivi sin parcours d’artiste, ceux qui l’ont connue malade à la fin de sa courte vie (3 ans). Alors, à nous lecteurs de nous faire une idée du personnage d’Eva Perón. Comme l’écrit Tomas Eloy Martinez lui-même : « Pourquoi, l’histoire devrait-elle être un récit échafaudé par des personnes sensées et non le fruit des divagations des perdants… pourquoi bannir l’imagination, les absurdités, l’exagération et l’échec… ». Finalement, la question que je me pose est : qu’est devenu le corps embaumé d’Evita adorée par ses « sans chemises » qui l’ont tenue trois ans exposée au siège de la CGT de Buenos Aires avant qu’elle ne leur soit dérobée ?

     

    « Tanguy, histoire d’un enfant d’aujourd’hui » Michel del Castillo, né à Madrid en 1933 d’un père français et d’une mère espagnole. Il vit en France depuis 1952. Principales œuvres :

     « Tanguy » premier roman autobiographique écrit entre 1954 et 1956, « Le colleur d’affiche » : 1958, « La nuit du décret » : 1981 (prix Renaudot), « Rue des Archives » ( prix Maurice Genevoix) : 1994, « De père français » : 1998

     

    « Le vent de la nuit » : 1972 (prix des libraires et prix des Deux Magots), « Le crime des pères » : 1993 (grand prix RTL LIRE), « Dictionnaire amoureux de l’Espagne » : 2005 (prix Méditerranée)

     Pièces de théâtre : « Une répétition » : 2002, « Le jour du destin » : 2003, « La mémoire de Grenade » : 2005.

    L’avis de Marie-Jo :

    C’est un roman autobiographique : Tanguy est Michel del Castillo. L’auteur raconte sa vie chaotique, tragique cruelle de l’âge de trois à vingt ans. Tanguy fuit Madrid avec sa mère, républicaine, pour rejoindre son père M. Janicot qui vit à Clermont Ferrand. Il va connaître les camps de réfugiés en France, la trahison de son père, l’abandon de sa mère. A neuf ans, en 1942, il est arrêté par les Allemands près de Marseille (sa mère a regagné l’Espagne). Il est fait prisonnier jusqu’en 1945 dans un camp de travail. A la Libération en été 1945, il est renvoyé en Espagne seul, sans aucune famille. Là, il est interné à l’asile Dumos à Barcelone, de sinistre réputation. A seize ans, il réussit à s’enfuir. Il se retrouve en Andalousie à Ubeda dans un collège de jésuites où il reçoit éducation, soins, considération. A dix-huit ans, il prend sa liberté, connaît de nouveau la peur, mais son besoin vital est de retrouver ce père qui ne répond pas à ses appels ! Il regagne clandestinement la France en 1952, retrouve son père, un étranger, qui l’abandonnera de nouveau. C’est un récit qui bouleverse et qui révolte.

     

    « La position du pion » Rafael Reig

    L’avis de Jeanine :

    Rafael Reig est né à Cangas de Onis (Asturies) en 1963. Il a vécu son enfance en Colombie avant de revenir étudier à Madrid. Il a enseigné la littérature aux Etats-Unis et s’est récemment installé comme libraire. « Ce qui n’est écrit », son premier roman, traduit en français, lui a valu un grand succès, chez les critiques comme chez les libraires.

    Dans le lotissement « El Tomillar » sur les hauteurs de Madrid, des couples d’amis boivent des cocktails tout en discutant. Ex-militants communistes, reconvertis en puissants bourgeois de transition espagnole, il y a là un écrivain primé, une libraire charismatique, un dignitaire du PSOE (parti socialiste), une photographe et Luis Lamana, alias le Gros, ex-leader du groupe, qui revient tout juste des Etats-Unis, mince, millionnaire et marié à une femme fascinante, ils ont fondé des familles et remisé leurs utopies, comme tout le monde. Johnny, rejeton lucide de cette génération, écrivain de romans d’espionnage, cherche son père sur les photos d’époque et enquête sans trop de conviction sur le meurtre jamais résolu d’un de ses amis d’enfance. Avec quelques éléments (un livre de comptes, un llama m82, le relevé d’une partie d’échecs) et une acidité qui n’exclut pas la tendresse, il réécrit le passé, déboulonne les mythes et tire à boulets rouges sur cette petite société abonnée aux hypocrisies et aux renoncements. Rafael Reig, cynique et pince-sans-rire convoque un à un ses personnages au tribunal de l’Histoire. Par le brio des intrigues, la force des personnages, ce qui pourrait n’être qu’un règlement de comptes devient une histoire universelle : peut-on demander des comptes à chaque génération ? qui est coupable dans l’histoire ? Comme le jeu d’échecs, on obéit à des règles que l’on n’a pas choisies, entre des adversaires de hasard et vainqueurs ou perdants on est assuré d’y laisser des plumes.

     

    « Le huitième livre de Vesale » Jordi Llobregat

    L’avis de Maria :

    C’est le premier roman de cet auteur comparé à Zafon. Voici un livre que je n’ai pas pu lâcher tant les événements, la quête de Daniel sur la mort de son père et les différents personnages sont passionnants !

     

    « La fin de l’histoire » Luis Sepulveda

    L’avis de Maria :

    Juan Belmonte est arraché à son havre de paix en Patagonie où il vit avec sa compagne, rescapée des tortures subies sous la dictature de Pinochet. J’ai eu un peu de mal à rentrer dans ce livre, mais une fois que j’ai pu mieux situer les relations complexes Union Soviétique/Amérique Latine j’ai trouvé ce livre intéressant et son personnage principal, Juan Belmonte attachant.

     

    « Di me quien soy » Julia Navarro

    L’avis de Françoise H. :

    J’ai trouvé au début que les ficelles étaient un peu grosses et que les personnages ne sonnaient pas vrai. Par contre j’ai apprécié le bon contexte historique.

    Pressenti par une tante pour rechercher la trace d’une grand-mère disparue, son arrière-petit-fils, journaliste est donc chargé d’enquêter.

    « …su bisabuela es una mujer de la que sólo se sabe que huyó de España abandonando a su marido y a su hijo poco antes de que estallara la Guerra Civil. Para rescatarla del olvido deberá reconstruir su historia desde los cimientos, siguiendo los pasos de su biografía y encajando, una a una, todas las piezas del inmenso y extraordinario puzzle de su existencia.
    Marcada por los hombres que pasaron por su vida -el empresario Santiago Carranza, el revolucionario Pierre Comte, el periodista estadounidense Albert James y el médico militar vinculado al nazismo Max von Schumann-, la vida de Amelia Garayoa es la de una mujer que aprendió que en la vida no se puede volver sobre el pasado para deshacerlo. Desde la España republicana hasta la caída del Muro de Berlín, pasando por la Segunda Guerra mundial y los oscuros años de la Guerra fría, esta burguesa y revolucionaria, esposa y amante, espía y asesina, actuará siempre de acuerdo a sus principios, enfrentándose a todo y cometiendo errores que no terminará nunca de pagar. »

     

    « Petits papiers au gré du vent » Eduardo Sacheri

    L’avis de Martine :

    Eduardo Sacheri est né en 1967 à Buenos Aires. Professeur d’histoire dans l’enseignement secondaire et à l’université, il est l’auteur de plusieurs contes. Son premier roman « Dans ses yeux » a été adapté au cinéma et le film a remporté l’oscar du meilleur film étranger en 2010. En 2015, a été réalisée une nouvelle adaptation «  Secrets in their eyes » avec Nicole Kidman et Julia Roberts. Après « Petits papiers au gré du vent », « Le bonheur c’était ça » est son troisième roman paru en France. En 2016, il gagne le prix Alfaguara pour son roman « La noche de la usina ».

    Depuis l’école primaire, ils étaient inséparables : Alejandro dit « Le Singe » depuis que, enfant, il s’était pris pour Tarzan et avait dégringolé d’un arbre, son frère Fernando, le prof des collèges difficiles, sous-payé taciturne et solitaire, Mauricio l’avocat qui a réussi aisé et ambitieux et aussi un peu lâche et Le Russe qui échoue dans toutes ses entreprises commerciales mais qui a un cœur d’or. Rien n’a séparé cette savoureuse galerie de personnages si ce n’est la maladie qui emporte « Le Singe ». Par fidélité au disparu, ses amis décident de prendre soin de sa petite fille Guadalupe, à la mère peu accommodante. Mais, il y a un hic: "Le  Singe » avait placé tout ce qu’il avait gagné dans l’achat d’un joueur de foot, prometteur mais qui se révèle être un tocard. Les trois hommes se lancent alors sans une série de magouilles hilarantes pour récupérer les 300 000 dollars qu’a coûtés l’achat du gamin. Mais comment tirer profit d’un attaquant qui ne marque aucun but ? C’est cocasse, touchant, savoureux, foutraque, généreux, drôle, bien écrit, surprenant, réjouissant, réconfortant et surtout profondément humain. Même si le foot fait partie intégrante de l’histoire, on se laisse emporter par les relations qui unissent les personnages hauts en couleurs.

     

    « Poussière d’exil » Patrick Bard

    L’avis de Pierrettte :

    Lea Soler, jeune femme dure et déterminée, se débat avec les siens dans la misère rurale de l'Espagne des premières années du 20ème siècle quand la Grande Guerre vient lui apporter l'espoir d'une émancipation sociale : les vignes du Midi de la France manquent de bras. Mais les années passent sans que l’exil lui apporte ce dont elle a rêvé. En 1936, frustrée par tant de vain labeur, elle convainc son mari, ses fils et ses deux filles de retourner en Espagne. Presque malgré eux, les Soler sont précipités dans le chaudron de la guerre civile. Une fois les hommes dévorés par le brasier, Lea et ses filles, Gloria et Soledad, demeurent prisonnières d'un pays que la victoire de Franco transforme en immense geôle. Jusqu'à leur fuite à travers les Pyrénées et un second exil en France. Paris, début des années 50. Migrants et réfugiés s'entassent dans des taudis. Rebecca y grandit sous l'autorité de sa grand-mère Lea et de ses parents, Gloria et Diego. Elle ne va pas à l'école. Pressentant un terrible secret, Rebecca étouffe et se rebelle, jusqu'au jour où Lea lui remet une vieille boîte à chaussures dont le contenu bouleversera sa vie. J’ai trouvé ce livre très bien écrit et très intéressant.

     

    « Nora ou le paradis perdu » Cecilia Samartin

    L’avis de Pierrette :

    Cuba, 1956. Nora et Alicia, deux cousines complices, vivent une enfance heureuse et insouciante.
    Mais la révolution éclate, et Fidel Castro prend le pouvoir. Un climat de peur, accentué par la répression, s’installe peu à peu sur l'île, poussant les parents de Nora à émigrer aux États-Unis.
    Grâce aux lettres que les deux cousines ne cessent d'échanger, elles restent proches. Mais Nora comprend bien vite que la vie d'Alicia est devenue un enfer.
    J’ai apprécié ce roman intéressant.

     

     

     


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