• Atelier de lecture du 28 mai 2015

    Atelier de lecture du 28/05/2015


    « L’empereur aux mille conquêtes » de Javier Moro
    L’auteur est né en Espagne. Il est écrivain et scénariste et a travaillé aux Etats-Unis avec des réalisateurs comme Ridley Scott.
    Le thème : Sous ses airs de mauvais garçon, le prince Pedro descend d'une longue lignée : les Bragance. Il a vécu à Lisbonne jusqu'à l'âge de huit ans, en 1807, date à laquelle les armées de Napoléon marchèrent sur la capitale portugaise et où son père décida d'embarquer la Cour vers la principale colonie du royaume, le Brésil, pour sauver la monarchie.
    Rio de Janeiro devint ainsi la capitale de l'empire portugais et, pour Pedro, le royaume de son enfance. Ce garçon qui n'aime rien tant que sa liberté, qui grandit comme un faune heureux entouré de serviteurs, de maîtresses et d'esclaves attentifs à ses moindres désirs, ne peut imaginer qu'un jour il sera appelé à devenir un héros. Pourtant, au côté de Léopoldine, sa femme, il changera non seulement le destin du Brésil mais aussi celui du Portugal, et fera de leurs deux peuples deux nations libres.

    Dans un roman à couper le souffle, digne des meilleurs scénarios hollywoodiens, Javier Moro raconte un personnage hors du commun et précise qu’il n’a rien inventé et que tout est vrai.
    L’avis : Je suis passionnée par ce roman que je suis en train de lire !!! (Pierrette)

    « Les soldats de Salamine » de Javier Cercas
    L’auteur est né en Espagne à Caceres et après des études de philologie il devient professeur de littérature espagnole à l’université de Gérone. Son livre « Les soldats de Salamine » a été écrit en 2001, traduit en plusieurs langues et porté à l’écran par David Prueba. Il est aussi l’auteur de plusieurs recueils, chroniques et romans dont «  Anatomie d’un instant » et « Les lois de la frontière ». Ce dernier roman a obtenu le prix Méditerranée étranger en 2014.
    Le titre du roman est une allusion à la défaite de la Perse, face aux Athéniens quatre siècles avant J.C., ainsi qu’au désespoir des soldats conscients du désastre annoncé face à l’émergence triomphante d’Athènes.
    Le thème : Un journaliste historien va prendre connaissance, par hasard, d’un fait historique survenu dans les derniers jours de la guerre d’Espagne qui concerne Rafaël Sanchez Mazas, cofondateur de la Phalange, écrivain et idéologue. C’est un personnage assez falot, bon écrivain mais pas génial, pas très courageux, et même trouillard, qui, par ses idées, a joué un grand rôle dans le franquisme et deviendra même ministre de Franco. L’événement qui le concerne est le suivant : arrêté par les « Rouges » alors en déroute, incarcéré à côté de Figueras, il échappe miraculeusement à son exécution et non moins miraculeusement à ce qui aurait pu être sa deuxième exécution face à un soldat qui, sans mot dire, le laisse s’échapper. Alors, qui est ce soldat ?
    Le journaliste va donc se lancer, dans une enquête fiévreuse, à la recherche de ceux qui auraient pu être les témoins de ce fait et de ceux qui auraient pu être les compagnons de cavale de Mazas : trois déserteurs de l »armée républicaine. Mais, surtout, il tente de retrouver la trace de ce soldat qui a laissé la vie sauve à Mazas. Il va donc le trouver mais est-ce vraiment bien lui ? Le doute va planer jusqu’au bout de l’histoire…
    L’avis : C’est un récit attachant et bien mené. Nous avons rencontré l’un des soldats de Salamine.


    « Rêves oubliés » de Léonor de Récondo (paru en 2012)
    L’auteur est née en 1976 et vit à Paris. Violoniste virtuose, elle se produit régulièrement dans de nombreuses formations. Ses autres romans sont « La grâce du cyprès blanc » paru en 2010 , « Pietra viva » en 2013 et « Amours » publié en 2015.
    Le thème : L’histoire se situe en août 1936 au pays basque espagnol qui risque de tomber entre les mains des franquistes. Toute une famille (parents, enfants, oncles et grands-parents) vont trouver refuge à Hendaye. Aïta, le père, qui dirigeait une fabrique de céramiques, travaille comme ouvrier à l’usine d’armement. En 1939, les oncles, activistes, sont arrêtés et internés au camp de Gurs. La famille fuit à nouveau dans une ferme très rudimentaires des Landes où bientôt les oncles les rejoindront avec d’autres activistes, poursuivant leurs activités clandestines. Les allemands, à proximité, surveillent la centrale électrique voisine. La raison de vivre du couple devient « être ensemble ». Alors Ama, l’épouse, se met à écrire une sorte de « journal » dans lequel elle consigne souvenirs, émotions et secrets.
    L’avis : Léonor de Récondo a choisi de raconter uniquement le quotidien de cette famille d’exilés, sans approfondir le contexte historique, en essayant de donner à son roman une teinte poétique qui, je trouve, est exprimée de manière très naïve, bien que sobre et pudique. Ce qui m’a le plus intéressé c’est l’évolution et l’adaptation des trois fils dont l’un, le plus tourmenté, est artiste dans l’âme. Le cadet est vif et veut tout comprendre et le dernier, enfant radieux, ne vit que pour le dessin. Ce livre tout en retenue et émotion rend hommage aux exilés espagnols en parlant à notre cœur.


    « Pas pleurer » de Lydie Salvayre a provoqué un bel échange au sein de l’atelier. Tout d’abord la façon dont l’auteur fait parler sa mère a suscité des réactions : Maire-Lou n’a pas aimé le style utilisé : ne serait-ce pas de la dérision ? Martine y a vu une certaine facilité. Dans le roman lui-même, Maurice a souligné les passages faisant référence à Bernanos qui apportent de la matière à l’ouvrage. Martine a jugé l’histoire un peu mince et a souligné aussi que ce qui concerne Bernanos apporte de la gravité, du poids et de la vérité historique au roman. Il faut saluer le courage de cet homme qui s’est élevé contre sa propre religion et qui authentifie l’histoire selon Maurice. Martine a beaucoup apprécié la description de la vie, des barrières sociales et des traditions du village où a vécu la mère de l’auteur. Quant à Josette et Pierrette elles ont été le plus émues par le fait que cette mère ait livré la partie la plus importante de sa vie à sa fille. Il s’en est suivie une discussion sur les regrets que nous avons de na pas avoir suffisamment fait parler nos parents sur leur vie…


    « La puissance des mouches » du même auteur
    Le thème : C’est l’histoire d’un prisonnier qui fait ses confidences sur sa vie aux personnes avec lesquelles il est en contact : le juge, le psychologue, un gardien… . Il raconte son enfance auprès d’un père tyrannique, violent qu’il hait depuis qu’il est tout petit. Devenu adulte il est absolument fou de Pascal et devient gardien dans un musée consacré à cet homme célèbre. Lors des visites il essaie de transmettre sa passion et son admiration aux touristes de passage et supporte mal leur manque d’attention. S’ajoutent à cette désillusion et l’irritation qu’elle entraîne, des difficultés relationnelles avec son supérieur hiérarchique. Alors petit à petit son existence se modifie et on assiste à une métamorphose qui le conduira à l’ACTE…
    Les avis : Martine et Josette ont bien aimé ce roman surprenant et original et ont pris beaucoup de plaisir à le lire.


    Autres romans évoqués :
    « La vie privée d’Ernesto G… » de Jean-Michel Guenassia . C’est un livre qui a fait l’unanimité au sein de l’atelier. On s’y laisse prendre. (Maria)


    « Journal »d’Hélène Berr. Ce journal n’était pas écrit pour être publié. Jeanine l’a trouvé lumineux.


    Les livres vivent et nous font vivre : ils circulent, passent de main en main, nous unissent et nous réunissent, alors continuons : LISONS !!!!
    Martine


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