• Atelier de lecture du 16/05/2015

    Atelier de lecture du 16/05/2015

    «Le bourreau de Gaudi» de Aro Sainz de la Maza
    Ce livre est un roman policier écrit par un auteur né à Barcelone en 1959 et qui a obtenu le prix RBA du roman noir.
    Le thème :
    Plusieurs éminentes personnalités de la ville sont assassinées de manière plutôt cruelle…à découvrir en le lisant…. L’enquête est menée par un policier plutôt atypique secondée par une jeune et jolie inspectrice. Ce policier qui avait été révoqué pour faute grave lors d’une précédente enquête, est rappelé pour résoudre le mystère de ces crimes qui se produisent tous près des œuvres de Gaudi. (Maria et Josette)

    « Journal d’un enlèvement » de Gabriel Garcia Marquez
    Le thème :
    Huit journalistes ont été enlevés par Pablo Escobar. Le roman, par le style, est un reportage. L’auteur a mis trois ans à l’écrire car il a recueilli, auprès de ces journalistes, toutes leurs informations et leurs témoignages.
    L’avis :
    C’est un livre qui est écrit simplement et qui donc ne joue pas avec les effets de style. L’auteur nous tient au courant de ce qui se passe jour après jour ce qui fait que ce livre peut paraître parfois un peu long et répétitif mais, par cet effet-là, le lecteur ressent la longueur des journées et la lassitude des kidnappés. ( Josette )

    «La garçonnière» d’Hélène Grémillon
    Le thème :
    Pendant la dictature en Argentine, une femme est retrouvée morte. Son époux est un psychiatre bien connu. Une patiente, issue d’un milieu simple, est persuadée qu’il n’est pas le meurtrier de sa femme et tente donc de l’aider car il a été incarcéré de suite. Elle écoute toutes les bandes enregistrées de ses thérapies dont celle du pianiste Estrella qui raconte les tortures subies pendant quatorze mois (il a été libéré après la mort de sa femme ). A travers tous ces enregistrements, on réalise tout ce qu’ont subi ces personnes torturées physiquement et moralement. (Jeanine)

    «La Capitana» d’Elsa Osorio
    Le livre tourne au sein du club.
    L’avis :
    C’est très bien. Cette femme, qui a un charisme impressionnant, est extraordinaire. Avec son mari, elle a formé un couple idéaliste. On peut mettre en relation ce roman avec celui de C.J. Simpson : «Un hiver à Madrid» car ces deux ouvrages apportent un cours d’histoire. (Pierrette)

    «Intempérie» de Jésus Carrasco
    L’avis :
    C’est un livre triste, dur qui ne comporte aucun rayon de soleil. Il y a un fort décalage entre les personnages et l’écriture. Je ne suis pas entré dans ce roman. ( Maurice )

    «Le gardien invisible» de Dolores Redondo
    Le thème :
    Intrigue policière dans laquelle la psychologie des personnages est très poussée et qui se situe au pays basque espagnol et qui restitue bien les paysages, les croyances et les traditions de cette région. Un tueur en série tue des fillettes… C’est le premier volume d’une trilogie.
    L’avis : Je l’ai beaucoup aimé. (Jeanine)

    «Santa Evita» de Tomas Eloy Martinez
    Le thème :
    «Santa Evita», c’est le roman de la vie d’Eva Perón mais c’est surtout l’épopée tragi-comique et même quasiment surréaliste de son cadavre embaumé.
    Forte et paradoxale personnalité, Eva Perón, fille illégitime d’origine très modeste, part très jeune à Buenos Aires (15 ans), s’initie au métier de comédienne et acquiert un certain renom au théâtre, au cinéma et surtout à la radio. En 1943, elle fut l’un des fondateurs de l’ARA (syndicat des travailleurs de la radiodiffusion), dont elle fut élue présidente l’année suivante. En 1944, elle fit la rencontre de Juan Perón, alors secrétaire d’état du gouvernement au pouvoir issu d’un coup d’état, et elle l’épousa en octobre de la même année. Ses origines modestes et sa carrière professionnelle firent qu’elle ne fut jamais acceptée par la « bonne société » de l’époque. Elle en gardera une idée de vengeance.
    Elle œuvra en faveur du droit de vote des femmes et en obtint l’adoption légale en 1947. Elle lutta ensuite pour l’égalité juridique des conjoints, ce qui fut mis en œuvre dans la constitution en 1949. La même année, elle fonda le parti péroniste féminin qu’elle devait présider jusqu’à sa mort. Elle déploya une ample activité sociale qui visait à soulager la misère des « Descamisados ». Sa fondation « Eva Perón » fit construire des hôpitaux, des asiles, des écoles, favorisa le tourisme social par la création de colonies de vacances, promut la pratique du sport, accorda des bourses et des aides au logement.
    Elle était adorée du peuple. Dans ses discours, elle jouait sur l’émotion, elle donnait du péronisme une image généreuse, humaine et œuvrait toujours dans le cadre de ce parti. Elle mettait toujours en avant son mari et sa création du parti féminin péroniste permit de mobiliser un réservoir d’électorat pour son parti. Elle fut donc, l’orchestrateur du culte de la personnalité de Juan Perón et prit part à ses campagnes électorales. Elle entretint des rapports étroits avec le syndicalisme.
    On a donc une femme énergique, sociale mais aussi populiste et manipulatrice, à qui le peuple vouait un véritable culte.
    Donc, lorsqu‘elle mourut d’un cancer en 1952, son mari fit embaumer son corps puis celui-ci reposa dans une pièce d’un bâtiment syndical. Mais lorsque Juan Perón fut renversé, le nouveau parti au pouvoir décida de faire disparaître le cadavre d’Eva car il ne fallait surtout pas qu’il reposât dans une tombe qui aurait pu devenir un lieu de culte et le symbole du péronisme. Et c’est là que commence l’histoire de son cadavre qui connaîtra 20 ans de pérégrinations avant de reposer dans le cimetière de la Récolta à Buenos Aires. (C’est d’ailleurs la tombe qui est toujours fleurie actuellement).
    Son cercueil passera des jours dans un camion qui se déplaçait dans la ville, dans le bureau du colonel des services secrets chargé de s’en occuper, dans une chambre de la maison d’un officier supérieur de l’armée, derrière l’écran d’un cinéma puis partira en Italie, en Espagne etc…Il obsédera jusqu’à la fin de leur vie et jusqu’à la folie deux officiers des services secrets….
    L’avis :
    C’est un roman captivant qui est à la fois une biographie, un document historique, un thriller et un reportage. C’est le roman argentin le plus traduit dans le monde. Il est bien écrit et surtout très bien construit. Il m’a procuré un grand plaisir de lecture, beaucoup d’étonnement face à l’histoire mouvementée de ce cercueil et aussi face aux personnalités qui en avaient la charge. L’Argentine comme si vous y étiez !!!! (Martine)

    «Le voyage d’Octavio» de Miguel Bonnefoy
    L’auteur :
    Miguel Bonnefoy partage ses racines entre la France, le Chili et le Venezuela. Il est lauréat du prix « jeune écrivain francophone » pour sa réécriture du mythe d’Icare. Il dit être dans la veine magique creusée par Garcia Marquez ou d’Alejo Carpentier et Julio Cortázar.
    Le thème :
    Le roman est un récit allégorique qui raconte la grande histoire du Venezuela à travers la petite histoire des tribulations épiques d’un paysan analphabète. Le livre débute par l’évocation de l’histoire du 20 aout 1908 : un bateau en provenance de Trinidad accoste dans le port de La Guaira, près de Caracas, y amenant la poste. Se produit « l’histoire du citronnier du seigneur », le citronnier d’un habitant créole qui en dix mois fera reculer la peste de dix ans et donnera son nom au village et à l’église St Paul du Limon. Octavio vit dans ce village, dans un bidonville. C’est un géant, homme à tout faire, qui vit solitaire et qui cache par tous les moyens sa honte de l’illettrisme (il transporte sur son dos à la pharmacie une table sur laquelle le médecin a écrit son ordonnance). A la pharmacie, il rencontre une femme actrice, Venezuela, qui va l’aider à s’en sortir en lui apprenant à lire et à écrire et ils ont une histoire d’amour….
    Mais il se laisse enrôler par une « confrérie » de cambrioleurs qui cachent leurs trésors dans une église désaffectée et délabrée. Octavio ne prend pas part aux vols, il préfère être « dans l’attente », puis nettoyer les objets volés. Mais un cambriolage est programmé chez Venezuela, qu’il trahit alors et il s’enfuit et parcourt un monde dont il perçoit l’amère beauté mais sans jamais parvenir à comprendre.
    Puis il rencontre un homme mystérieux, qu’il aide à traverser un torrent tumultueux « qui laissa dans cœur une marque inexplicable…Le soleil frappa son visage, plongea dans sa chair les grains d’une victoire… » Il finit, après d’autres aventures par rentrer au bidonville de sa ville et …
    L’avis :
    Ce court roman est teinté d’humour, de poésie et d’émotion. L’écriture est musicale et ciselée pour donner une touche légèrement désuète, comme pour un exotisme indéniable. (Jeanine).


    Comme à chaque fois, l’atelier de lecture est vécu comme un moment enrichissant, privilégié et amical. Alors, continuons et LISONS !!!
    Martine


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