• La buena nueva

     

     

    La buena Nueva

    La buena noticia

    Réalisatrice : Helena Taberna

    film espagnol

    2008

    DVD

    Ce film a été présenté lors de la soirée "Les jumelages font leur cinéma" au centre culturel. Nous remercions les producteurs et la réalisatrice de nous en avoir autorisé la projection et de toute la sympathie qu'ils nous ont témoignée dans leurs courriers.

    Avec: Unax Ugalde, Barbara Goenaga, Guillermo Toledo...
    Durée: 1h43 min


    Synopsis :
    “Au même moment où la guerre civile espagnole commence, Miguel est nommé curé dans un village socialiste au nord de l'Espagne. Depuis le début de la guerre, le front nationaliste occupe le village et les fusillades s'y succèdent fréquemment. Dans sa lutte pour défendre les républicains persécutés, Miguel se heurte à la hiérarchie ecclésiastique et militaire, au péril de sa vie. Le jeune prêtre trouve refuge dans son amitié avec l'institutrice du village, dont le mari a été assassiné au début des combats. Cette histoire basée sur des faits réels, est une histoire d'amour, de guerre et de religion.”

    Récompenses :

    Le film a été récompensé par le prix du Meilleur Acteur (pour Unax Ugalde) au Festival de Valladolid  de 2008 puis a également reçu le prix du Meilleur Acteur (pour Unax Ugalde),  de la meilleure musique, de la meilleure interprète dans un premier rôle (pour Susana Abaituna Gómez) au Festival Cinespaña 2009 de Toulouse. La réalisatrice Helena Taberna a reçu le prix du Jury des Lecteurs de "La dépêche du midi".

    L'histoire vraie : c'est celle du prêtre Marino Ayerra Redín, oncle de la réalisatrice.

      Brillant séminariste, docteur en théologie, il obtint une bourse pour étudier à Rome, il était promis à un brillant avenir dans la hierarchie catholique mais quand éclate la gurere civile, il est nommé curé de Alsasua, petit village ouvrier aux confins de la Navarre et du pays Basque.

    Il était convaincu que l'Eglise condamnerait les violences commises par les franquistes mais au contraire, il fut menacé d'un procès militaire risquant la peine de mort pour ne pas appuyer le soulèvement...

    Quand la guerre prit fin, il fut destitué de sa paroisse et en 1940, il demanda à l'église son transfert en Uruguay, puis quelques mois après son arrivée, il quitta le sacerdoce car bien qu'il n'ait pas perdu la foi, il ne croyait plus en l'Eglise, de là le titre du film « il voulait seulement apporter la bonne parole », il s'installa à Buenos Aires où il gagna sa vie comme traducteur de latin et grec ancien, comme barbier, puis, il se maria et eut 2 enfants.

    En 1958 il publia un livre intitulé : « No me avergoncé del evangelio » où il racontait ses années de curé de paroisse à Alsasua et dans lequel il critiquait l'attitude de l'Eglise de Navarre pendant la guerre civile. Ce livre fut seulement publié en Argentine mais circula sous le manteau au pays basque et parmi les séminaristes non acquis au franquisme qui découvraient ainsi un autre aspect de l'Eglise. Il fallu attendre 1978 pour qu'il soit publié en Espagne.

    Marino Ayerra Redín mourut en 1988 en Argentine à l'âge de 83 ans sans être jamais rentré en Espagne.

    Il y eut d'autres prêtres apolitiques ou opposés à la dictature, par exemple le Cardinal Tarancón qui donnait lieu au slogan : Tarancón al paredón

     

                

    Alsasua-Altsatsu

     Helena Taberna : Réalisatrice et co-scénariste du film, a commencé sa carrière il y a 30 ans en Navarre dans les nouvelles technologie avant de se consacrer entièrement au cinéma à partir de 1994. Son premier long métrage "Yoyes" est déjà basé sur une histoire réelle, celle de la première femme à détenir des responsabilités au sein de l'ETA.

    Ce film, La buena nueva, représente pour la réalisatrice un devoir de mémoire pour son pays et les jeunes générations laissés dans l'ignorance jusqu'à un passé récent.

    Le tournage :

    Ce regard que portent les acteurs et les figurants sur ce moment d'histoire est sans doute facilité par leur implication dans le tournage. Les acteurs trop jeunes même pour avoir connu le franquisme reconnaissent que ce retour sur l'histoire leur a été favorisé par le maquillage et les costumes, ils avaient l'impression de se glisser dans la peau de leurs grands-parents.

    Le film est tourné essentiellement à Alsasua mais aussi à Leiza à une quarantaine de km de Pampelune à cause de son architecture et au fait que les rues n'ont pas beaucoup changé. Le cadre d'une carrière donne les tons de gris métallique qu'a voulu la réalisatrice. Autre couleur : le teint des acteurs et figurants très clair car la mode n'était pas au teint hâlé. Un effort a été fait aussi pour restituer les coiffures d'époque afin de donner des silhouettes conformes.

    Les villageoises malgré la guerre se tenaient au courant de la mode, les costumes et les coiffures évoluent au fur à mesure du film pour en tenir compte. Exemple de détail concernant les costumes : les villageois même pauvres portaient fréquemment une cravate.

    La réalisatrice s'est entourée de nombreux conseillers : historiens, militaires et religieux...

    Extraits d'interview : 

     "Je ne crois pas que les films de guerre doivent être l'exclusivité des réalisateurs masculins. Ce que je crois, c'est que notre vision (celle des femmes) est différente. J'aime montrer les deux visages de la réalité : l'amour et la violence [...] Et dans la Buena Nueva, la guerre, l'amour, et la religion sont la base que j'utilise pour raconter une belle histoire.

    Même si la Buena Nueva est inspirée de faits réels, c'est une pure fiction car j'ai ajouté de nombreuses situations, une trame et des personnages inventés.

    La Buena Nueva tourne autour de la récupération de la Mémoire historique, avec un  point de vue humain et émouvant. Mon intention n'est pas de désigner les coupables mais de restituer un souvenir réconfortant et poétique à ceux qui ont perdu la guerre."   Helena Taverna

     

     

     Bibliographie sur le thème et l'époque  :

     


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