• AVRIL ROUGE

    AVRIL ROUGE

    AVRIL ROUGE

    AVRIL ROUGE

    Santiago Roncagliolo

    Genre : Policier

    4ème de couverture : "Un corps est retrouve calciné, une croix sanglante tracée à la hache sur le front. Félix Chacaltana, substitut du procureur dans la ville d'Ayacucho, s'interroge. Est-ce un *retour des terroristes du Sentier lumineux ? Ou des catholiques fanatiques, qui célèbrent à leur manière le mercredi des Cendres et la semaine sainte ? Ce qui est certain, c'est qu'Ayacucho mérite son nom de «coin des morts". 

    L'auteur : Né à Lima en 1975, Santiago Roncagliolo a passé une partie de son enfance au Mexique. Scénariste pour la télévision et le cinéma, traducteur et critique littéraire, il est l'auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles. En Espagne, la FNAC l'a désigné comme le meilleur talent littéraire de l'année 2003. Avril rouge, son premier livre traduit en français et déjà publié dans une dizaine de pays, a gagné en 2006 le prestigieux prix Alfaguara.

    Il a publié en 2007, un an après "Avril rouge", La quatrième épée - L'histoire d'Abimael Guzmán et du Sentier lumineux (La cuarta espada. La historia de Abimael Guzmán y Sendero Luminoso, Debate, 2007, publié en français en 2012 par les éditions du Cerf).

    L'histoire : Ce roman a pour cadre la ville  d'Aycucho, au centre du Pérou dans la région andine. Elle a été le berceau du "Sentier lumineux" mouvement révolutionnaire maoïste apparu dans les années 80. Pendant plus de vingt ans s'est ensuivi un conflit armé qui a fait 70 000 morts.

    L'action commence le mercredi des cendres 2000  pour se terminer le dimanche de Pâques de la même année.

    Felix Chacalna, substitut de procureur doit faire face au mutisme et à l'immobilisme des responsables de l'armée et de police de la ville. C'est un homme naïf et zélé, obsédé par le devoir,  un anti-héros par son côté décalé.

    J'ai retrouvé dans ce personnage zélé et son sens du devoir une ressemblance avec Pantaleón Pantoja du roman "Pantaleon et les visiteuses" de cet autre écrivain péruvien Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature.

    Quant à l'ambiance, elle m'a rappelé un autre roman de Vargas Llosa : "Lituma dans les Andes". On y retrouve la description de la population indigène, ces indiens graves et silencieux, pour la plupart maintenus dans une extrême pauvreté. Ils mêlent les croyances précolombiennes et la religion chrétienne avec une ferveur quasi fanatique. 

    L'auteur Santiago Roncagliolo explique : "on trouve aussi dans la semaine sainte des échos de la culture andine qui a précédé l'arrivée des espagnols. C'est pourquoi elle n'a pas de date fixe... car elle dépend des saisons."

    C'est un polar brillant qui nous plonge dans un pays encore plein de contradictions, le tourisme s'y développe, on y vient à la recherche d'authenticité, de vestiges de culture précolombienne et les héritiers vivants de ce passé profitent trop peu des ressources générées. Il nous montre qu'au moment des faits  (imaginaires mais inspirés de faits réels),  le Pérou n'en n'a pas  fini avec ses conflits civils et que les rouages de l'Etat sont encore "grippés".

    Françoise

     


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